Actu foot : Pour Platini la VAR est “une belle merde”, Bleus : Deschamps entre perspectives prometteuses et signaux d’alerte
Chaque soir, un résumé des news du football : Ligue 1, la Premier League, Calcio, la Liga, la Bundesliga... Toutes les infos pour ne rien manquer sur l'actu du foot. En ce lundi 18 novembre 2019, voici les 5 infos immanquables du jour avec la rédaction de 24matins.fr.
1) Opposant de toujours à l’assistance vidéo à l’arbitrage dans le football, Michel Platini a qualifié la VAR de “belle merde” dimanche soir à la télévision italienne. “Il faudrait une demi-heure pour expliquer pourquoi ça ne règle pas les problèmes. Ça les déplace. Je suis contre la VAR. Je pense que c’est une belle merde et que malheureusement, on ne reviendra pas en arrière“, a déclaré Platini, invité de l’émission “Che tempo che fa” sur la Rai. L’ancien N.10 de l’équipe de France s’est toujours dit défavorable à la VAR et ne voulait pas en entendre parler lorsqu’il était président de l’UEFA. La confédération européenne, désormais présidée par le Slovène Aleksander Ceferin, n’a d’ailleurs introduit le dispositif que cette année en Ligue des Champions, sa compétition phare. Alors que sa suspension “de toute activité liée au football” est terminée depuis début octobre, Platini a par ailleurs estimé qu’il pouvait encore jouer un rôle dans le football. “A 64 ans, j’ai la possibilité de faire une dernière aventure. Mais je ne peux pas me tromper et je dois bien y réfléchir“, a-t-il dit.
2) Bleus : Deschamps entre perspectives prometteuses et signaux d’alerte… Audacieux dimanche en Albanie (2-0) pour sa dernière sortie avant quatre mois, le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps a trouvé une parade bienvenue aux doutes nés d’une animation offensive inconstante, s’ouvrant des perspectives prometteuses en vue de l’Euro-2020. Depuis cet été, Deschamps a dû bricoler des listes renouvelées face aux nombreuses blessures de cadres, victimes des “calendriers démentiels” du foot moderne selon ses propres mots. En septembre, il lui avait manqué des cadres comme Kylian Mbappé, N’Golo Kanté ou Paul Pogba. Mais “je vais m’adapter”, disait-il, et les résultats l’ont prouvé (4-1 contre l’Albanie, 3-0 contre Andorre). En prime, Kingsley Coman s’est mué en titulaire et Jonathan Ikoné a fait une entrée fracassante en sélection, avec un but et une passe décisive. D’autres joueurs (Hugo Lloris, Lucas Hernandez) ont manqué à l’appel ou sont venus amoindris en octobre puis novembre. Dimanche à Tirana, il n’y avait au coup d’envoi que trois titulaires de la finale du Mondial-2018… Ces épisodes ont souri notamment à Moussa Sissoko, Lucas Digne et Corentin Tolisso, qui s’imposent avec régularité dans les 23. Un peu moins à Wissam Ben Yedder et Benjamin Mendy, pas à leur meilleur niveau dimanche. Comment se relever de trois rencontres décevantes, en Islande (1-0) et contre la Turquie (1-1) en octobre, et surtout face à la Moldavie (2-1) jeudi, où l’immobilité offensive l’avait exaspéré ? Deschamps a choisi de renverser la table. “A la Coupe du monde, on n’avait pas besoin de tant d’occasions, mais en ce moment si. Il va falloir attendre, être patient, travailler chacun dans son club pour être meilleur devant le but”, se lamentait Griezmann en octobre. Un mois plus tard, un premier pas a été franchi, mais c’est encore Giroud, l’attaquant qui ne joue (quasiment) plus en club, qui a débloqué la situation en Moldavie.
C’est un rappel à l’ordre, d’autant que sa doublure en pointe, Ben Yedder, n’a pas marqué énormément de points – ni de but – lors des deux derniers rassemblements. Mais “la vérité du moment n’est pas celle du mois dernier”, aime à répéter Deschamps. Depuis le début de saison, Deschamps a procédé à une large revue d’effectif face aux forfaits de nombreux cadres. Mais tout ce beau monde toquera à la porte du sélectionneur en mars et les places seront chères… “Il y en a qui sont blessés, pas là et qui étaient là avant. Dans quatre mois, j’espère qu’ils seront tous disponibles et en bonne santé, même si c’est beaucoup plus difficile pour moi” de faire des choix“, a glissé “DD” dimanche.
3) Benzema recalé par l’Algérie ?
Alors que Karim Benzema a évoqué à demi-mots son souhait d’évoluer sous les couleurs de l’Algérie, Djamel Belmadi, le sélectionneur des Fennecs, ne s’est pas montré très emballé par l’idée. Il aura suffi d’une petite phrase de Noël Le Graet pour (re)mettre le feu aux poudres. Une nouvelle fois interrogé sur la situation de Karim Benzema, étincelant avec le Real Madrid mais indésirable chez les Bleus, le président de la Fédération française de football a en effet souhaité clore le débat, se plaçant au-dessus du sélectionneur pour affirmer que l’histoire de l’ancien Lyonnais avec l’équipe de France était “terminée”. Des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir l’intéressé. “Noël, je croyais que vous n’interfériez pas dans les décisions du sélectionneur ! Sachez que c’est moi et moi seul qui mettrait un terme à ma carrière internationale. Si vous pensez que je suis terminé, laissez-moi jouer pour un des pays pour lequel je suis éligible et nous verrons“, a en effet tweeté KB9 en réponse. De quoi laisser penser à une candidature du Madrilène à destination de l’Algérie (ou de l’Espagne). Et ce alors que les règlements en vigueur l’empêchent pourtant de prétendre à un nouveau maillot après avoir déjà évolué en match officiel avec les Bleus avant son bannissement à l’automne 2015 du fait de sa participation présumée à l’affaire de chantage à la sextape dont a été victime Mathieu Valbuena.
Djamel Belmadi n’en a pas moins été interrogé sur la possibilité de voir Karim Benzema en équipe d’Algérie, le sélectionneur des Fennecs ne se montrant guère enthousiaste. “Pour l’instant, nous avons Bounedjah, Islam (Slimani), Delort, Soudani. Je suis très content avec les joueurs que j’ai”, a ainsi évacué l’ancien Marseillais. Une façon de renouveler la confiance à ses joueurs en place alors que l’hypothèse Benzema tient pour l’heure de la fiction.
Dix ans après, l’Irlande n’a pas pardonné la main d’Henry
4) Dix ans après, l’Irlande n’a pas pardonné la main d’Henry… Au moment de jouer sa place à l’Euro 2020 face au Danemark ce lundi soir, l’Irlande ne peut s’empêcher de se rappeler de ce qu’il s’était passé au Stade de France il y a dix ans, contre les Bleus. A Saint-Denis, l’Eire avait abandonné son rêve de Coupe du monde, en raison d’une grossière erreur d’arbitrage et d’une main de Thierry Henry.
C’était il y a dix ans jour pour jour… Le 18 novembre 2009, l’équipe de France accueillait l’Irlande au Stade de France pour un barrage retour des éliminatoires de la Coupe du monde 2010. A l’aller, les hommes de Raymond Domenech, emmenés par un Nicolas Anelka en grande forme et buteur, les Bleus avaient réussi le coup de force de l’emporter à Dublin (0-1). Sur le papier, la rencontre retour devait juste permettre à Florent Malouda, Alou Diarra et tous leurs compatriotes de confirmer leur supériorité sur des adversaires toujours pugnaces et combatifs, mais a priori moins talentueux. Seulement voilà, rien ne se déroulera comme escompté. Robbie Keane réussit à tromper la vigilance d’Hugo Lloris peu après la demi-heure de jeu (33e), et les «Boys in Green» opposent une farouche résistances à des Tricolores pas très inspirés. Jusqu’à pousser leurs hôtes en prolongation. Et puis vient la 103e minute, un contrôle de main de Thierry Henry qui remet pour William Gallas, et le défenseur central n’a plus qu’à pousser le cuir dans le but vide. L’Eire crie au scandale, certains joueurs proches de l’action ayant vu la grossière faute de main du meilleur buteur de l’histoire des Gunners. «A l’époque, nous savions sur le moment qu’il touchait le ballon de la main, mais nous ne nous étions pas rendus compte à quel point c’était aussi évident. Ce n’est que lorsque nous sommes retournés aux vestiaires que nous avons vu les images», se remémore le défenseur Sean St Ledger pour Sky Sports. Difficile pour l’Irlande d’oublier cette soirée tragique, même dix ans plus tard. «Pour certains d’entre nous, c’était notre seule chance de disputer une Coupe du monde, et elle nous a été retirée dans des circonstances vraiment cruelles», ajoute-t-il. L’équipe alors dirigée par Giovanni Trapattoni avait bien tenté de faire rejouer la rencontre, en vain. «Malgré tout le soutien international que nous avons reçu, je pense que la Fifa et adidas souhaitaient que la France participe à cette Coupe du monde plus que l’Irlande», renchérit St Ledger. Deux ans plus tard, les Irlandais étaient parvenus à se qualifier pour l’Euro 2012, mais avaient été sortis dès les poules sans marquer le moindre point.
5) Sans Thiago Silva, “Ibra” n’aurait jamais signé à Paris.
Thiago Silva révèle dans les colonnes de France Football que Zlatan Ibrahimovic avait conditionné sa venue au PSG à celle du défenseur brésilien. Les deux hommes étaient arrivés en provenance de Milan en 2012.
Ils avaient été, en 2012, les deux premières recrues de très grande envergure du Paris Saint-Germain, version QSI. Mais le club de la capitale n’aurait pas pu attirer Zlatan Ibrahimovic, à l’époque, s’il n’avait pas recruté dans le même temps Thiago Silva, arrivé en même temps que le géant suédois en provenance de l’AC Milan. C’est en tout cas ce que raconte le défenseur brésilien, cette semaine, dans les colonnes de France Football. “J’avais à peine signé mon contrat (au PSG) qu’il m’a téléphoné, confie l’actuel capitaine des champions de France. “Thiago, tu vas vraiment rejoindre le PSG ?” “Oui, c’est fait, je viens de signer.” Il m’a dit : “Pas de blague hein ?! Si tu n’y vas pas, je ne signe pas. Et si tu m’as menti, tu vas voir, je vais m’occuper de toi !” (Rires.) (…) Zlatan, c’est un mec formidable avec qui je parle très régulièrement. J’éprouve beaucoup de respect et d’admiration pour lui.”
Noël je croyais que vous n’interfériez pas dans les décisions du sélectionneur!Sachez que c’est moi et moi seul qui mettrait un terme à ma carrière internationale.
Si vous pensez que je suis terminé, laissez moi jouer pour un des pays pour lequel je suis éligible et nous verrons.— Karim Benzema (@Benzema) November 16, 2019