À l’échelle mondiale, les cas de rougeole ont triplé depuis janvier

Pour l’Organisation Mondiale de la Santé, moins d'un cas sur dix est signalé et les chiffres réels sont donc sans doute largement supérieurs.

Pa rapport à la même période en 2018, c’est-à-dire du 1er janvier au 31 juillet, 364.808 cas de rougeole ont été comptabilisés dans le monde, contre 129.239 l’an dernier. Pour Christian Lindmeier, porte-parole de l’OMS, il s’agit des chiffres “les plus élevés” enregistrés depuis 2006. Et c’est en République démocratique du Congo, Ukraine et à Madagascar que le plus grand nombre de cas est relevé. Même si pour ce dernier pays, “le nombre de cas a cependant considérablement diminué au cours des derniers mois” après des campagnes nationales de vaccination d’urgence, a affirmé l’OMS.

Des flambées majeures en cours

Mais d’autres pays font face actuellement à une explosion des cas, comme en Angola et Thaïlande, au Cameroun, Tchad, Kazakhstan, Nigeria, Philippines, Soudan du Sud, et au Soudan. Pour Les Etats-Unis, il s’agit du plus grand nombre de cas de de cette maladie contagieuse depuis vingt-cinq ans.
En ce qui concerne le seul continent européen, les 90.000 cas relevés pour ces premiers mois sont déjà bien au-delà des 84.462 de toute l’année 2018.

L’OMS recense une explosion des cas en Afrique, une augmentation de 230% dans le Pacifique occidental et de 50% en Méditerranée orientale. En revanche, ils diminuent en Asie du Sud-Est et dans la région des Amériques dans son ensemble (-15 % pour chacune de ces deux régions).

Une double dose de vaccin

L’Organisation mondiale de la Santé rappelle que deux doses d’un vaccin “sûr et très efficace” restent le seul moyen de la prévenir. Si les plus grandes épidémies se produisent dans des pays à la couverture vaccinale réduite, les pays occidentaux ont quant à eux à faire face à d’importantes campagnes “anti-vax”.

Elles se basent, depuis une vingtaine d’années, sur une publication liant vaccin anti-rougeole et autisme. Même s’il a depuis été établi que son auteur, le Britannique Andrew Wakefield avait falsifié ses résultats, cette étude infondée dont les arguments ont été balayés par l’OMS continue de faire de nouveaux adeptes.

Enfin, l’OMS considère que moins d’1 cas sur 10 est signalé à l’échelle mondiale, un phénomène signifiant que l’ampleur de l’épidémie est bien plus importante que ce qui est officiellement enregistré.

#Measles outbreaks continue to spread rapidly around the world, according to the latest preliminary reports from @WHO.

Reported measles cases are the highest they have been in any year since 2006. Major outbreaks were reported in 🇨🇩🇺🇦🇦🇴🇨🇲🇹🇩🇰🇿🇳🇬🇵🇭🇸🇸🇸🇩🇹🇭.https://t.co/5umr8DJ3nH pic.twitter.com/mXFpR3AlQx

— World Health Organization Philippines (@WHOPhilippines) August 13, 2019