74% des adolescents ont peur du cancer
Une nouvelle étude révèle la perception qu'ont les adolescents du cancer. Pour près de 74% d'entre eux, cette maladie revêt un caractère effrayant, alors qu'une proportion semblable estime, à tort, que l'hérédité est un facteur majeur de risque.
C’est en ce lundi 13 mars que débute, pour l’année 2017, la semaine nationale de lutte contre le cancer. À cette occasion, la Ligue contre le cancer dévoile une étude inédite conduite par OpinionWay, du 1er au 6 mars 2017, sur un échantillon majeur de 504 jeunes de 15 à 18 ans représentatif de la population française.
Une enquête portant sur la perception du cancer par les adolescents. Et l’on apprend pour commencer que ces derniers sont particulièrement nombreux à redouter la maladie en plus de la connaître. 74% des sondés ont ainsi déclaré avoir peur du cancer, mais principalement pour leurs parents (68%). Viennent ensuite leur propre personne (48%) et leurs amis (29%).
Cancer : les ados le craignent davantage pour leurs parents
Ils sont 94% à avoir conscience que le tabac peut favoriser un cancer, et 80% à penser de même pour l’alcool. Emmanuel Jammes, de la Ligue contre le cancer, a déclaré auprès de 20minutes.fr qu’il s’agit là d’une avancée dans la considération des causes de cancer chez les jeunes : “Malgré la consommation élevée de tabac, les jeunes ont conscience de la dangerosité du produit, ce qui n’était pas le cas il y a 20 ans et qui prouve que la lutte contre le tabagisme porte ses fruits”.
L’hérédité, un facteur de risque surestimé
En revanche, si 76% des personnes interrogées estiment que l’hérédité est un facteur de risque majeur, Emmanuel Jammes confirme que “dans la réalité, l’hérédité joue dans 5 % des cancers”. Autre surestimation, celle du facteur radioactivité cité par 93% des sondés comme cause importante.
Malgré tout, plus d’un adolescent sur deux (53%) reconnaît être mal informé sur la question. D’où la pertinence d’une sensibilisation à améliorer et à appuyer. Marie-Aude, présidente de Jeunes solidarité cancer, affirme que “les jeunes ont conscience des risques uniquement s’ils ont un proche qui est touché par la maladie”, alors qu’Emmanuel Jammes rappelle qu’il “est important de bien connaître les facteurs de risque pour se protéger le plus tôt possible”.