Yves Jégo et son patrimoine au cœur d’une enquête préliminaire
Les déclarations de patrimoine d'Yves Jégo, qui vise la présidence de l'UDI, sont l'objet d'une enquête préliminaire du parquet de Paris.
C’est le Parisien qui révèle aujourd’hui une affaire qui tombe au plus mal pour Yves Jégo, le député-maire de Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne). En septembre 2013, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire concernant ses déclarations de patrimoine. Dans le collimateur de la justice, des soupçons d’enrichissement personnel de plusieurs centaines de milliers d’euros, pour la période 2003-2009.
Affaire qui tombe mal donc, car les 27.000 adhérents du parti centriste doivent jusqu’au 14 octobre et par courrier, choisir qui succédera à Jean-Louis Borloo à la tête du mouvement. Et Yves Jégo fait partie des 4 candidats, aux côtés de Jean-Christophe Lagarde, Hervé Morin, et Jean- Christophe Fromantin.
Yves Jégo : un appartement et une plus-value passés au crible
En cause dans ce dossier, deux points que lesquels les enquêteurs se sont penchés. En premier lieu, le député-maire aurait revendu des parts qu’il détenait dans la société d’édition Timée, parts cédée 1.400 euros chacune quand Yves Jégo les estimait à “zéro”. La plus-value générée atteindrait les 300.000 euros. Timée ayant été placée en redressement judiciaire en 2011, Mr Jégo clame que cet argent ne lui pas été versé. De plus, il affirme au Parisien que c’est son comptable “qui évaluait la valeur des parts”. Sur son compte Facebook, il déclare en outre que “Ce montant, avant même d’être réglé, a fait l’objet d’une inscription régulière dans ma déclaration de patrimoine et d’un règlement de près de 80.000€ d’impôts !”.
Deuxième point, un appartement d’une valeur de 1,2 million d’euros acquis sans emprunt bancaire, pour un remboursement équivalent à 50% des revenus du couple. Au Parisien, Mr Jégo répond avoir “revendu cet appartement en 2010 parce que, effectivement, le taux d’endettement était trop lourd”. Sur Facebook encore, le candidat à la tête de l’UDI dénonce des “accusations violentes et sans fondement” qui tombent “comme par hasard à l’heure du choix pour les militants de l’UDI”.
Qui veut la peau de celui qui veut défendre coûte que coûte l'indépendance de l'UDI ? A lire ici : https://t.co/GbC6YqB14j
— Yves Jégo (@yvesjego) October 13, 2014