Vous voulez maigrir ? Bien manger après trois jours de malbouffe ne vous aidera pas
Vous vous dites sans doute que les écarts alimentaires du weekend seront rattrapés avec une bonne semaine de cuisine saine ? Détrompez-vous.
Allez, pas de secret entre nous… qui ne s’est jamais dit, après un weekend de malbouffe : “ce n’est pas grave, on va tout réparer avec des soupes de légumes toute la semaine et on n’en parles plus” ? Ce n’est pas aussi simple qu’il y paraît.
Pire, cette nouvelle étude australienne vient enfoncer le clou en affirmant qu’alterner bonne et mauvaise nourriture est équivalent à se goinfrer de junk food sans arrêt.
La malbouffe, plus forte que la nourriture saine ?
Ainsi, si vous avez l’esprit en paix en essayant de corriger vos écarts, vos intestins ne sont pas du même avis. Les chercheurs de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud ont pendant 4 mois fait subir cette alternance à des rats (4 jours sains, 3 jours de malbouffe). Deux autres groupes étaient également étudiés, qui ne se focalisaient que sur un de ces deux types de nourriture.
D’après Margaret Morris, professeur en pharmacologie, il suffirait ainsi de 3 jours de nourriture “malsaine” pour dérégler durablement notre microbiote, ou si vous préférez, notre flore intestinale. Les milliards de cellules qui la composent sont déréglées, et l’on se retrouve, malgré une tentative de correction des écarts alimentaires, dans le même état qu’un rat obèse. “Une diversité réduite du microbiote et une perte de bactéries bénéfiques n’est pas une bonne chose pour la santé”, souligne ainsi le Pr Morris.
Un autre effet de cette alternance alimentaire
Car les bonnes bactéries ont la propriété de métaboliser les flavanoïdes, de bons antioxydants naturellement présents dans une grande variété d’aliments.
Mais il est un autre effet négatif consécutif de ce régime yo-yo : quand les rats revenaient à une alimentation saine, ils avaient tendance à se nourrir deux fois plus que ceux été soumis à un régime strictement sain. Une découverte qui ouvre de nouvelles pistes quant à un meilleur contrôle du taux d’obésité au niveau mondial.