Volaille de demain : des poulets mieux nourris et moins stressés ?
Des chercheurs de l'INRA travaillent en ce moment près de Tours sur la question d'un meilleur traitement de la volaille.
Dans un avenir plus ou moins proche, la volaille élevée par les professionnels du secteur pourrait afficher un niveau de stress moins élevé, une alimentation enrichie ainsi qu’une empreinte écologique plus marquée. Une cinquantaine de chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) se penche actuellement sur le sujet d’une meilleure volaille de demain à Nouzilly, non loin de Tours.
Le but de cette étude, cité par L’Obs, est d’abord d’apporter une réponse aux consommateurs et aux associations de défense des animaux quant aux traitements subis par les poulets en batterie. Il est ensuite question de rendre service aux professionnels de la volaille en mettant en valeur la filière française, mise à mal par les importations.
Stress des volailles : des poussins adeptes du “rugby crotte”
Bien que les recherches revêtent un caractère sérieux, les découvertes ne manquent parfois pas de faire sourire. Christine Leterrier, spécialisée dans les émotions des oiseaux d’élevage, s’est ainsi aperçue que certains poussins s’amusent au “rugby crotte” : “Il y en a un qui prend une crotte séchée, et les autres courent derrière”, alors que d’autres de leurs congénères “font semblant d’attraper des mouches”.
L’INRA veut se passer du soja
Et c’est grâce à ces “marqueurs” de bien-être que les chercheurs espèrent pouvoir améliorer les conditions d’élevage. Mme Leterrier reconnaît cependant qu’“il est difficile de proposer des mesures simples applicables à tout le monde”. Pour limiter les importations, l’INRA vise également à créer un aliment sans soja, les quantités disponibles en France provenant de l’étranger dans 90% des cas. Et si ce nouvel aliment coûterait 3% plus cher, l’impact de sa fabrication serait moindre au niveau écologique, avec une diminution de 40% des gaz à effet de serre engendrés.