Vladimir Poutine : l’Occident n’a rien à craindre de la Russie
Dans un entretien accordé à un quotidien italien, le président russe Vladimir Poutine a adopté une posture appelant à un apaisement des tensions entre la Russie et l'Occident.
Si le torchon a quelque peu pris feu entre la Russie et l’Occident, et ce depuis maintenant plusieurs longs mois, Vladimir Poutine apparaît décidé à éteindre les quelques flammes pouvant perturber les relations entre Moscou et les pays de l’Ouest.
C’est en tout cas l’impression globale dégagée par son entretien récemment accordé au quotidien italien Corriere della Sera, et que l’on peut découvrir dès ce samedi. L’exécutif russe y fait ainsi savoir, dans des propos rapportés par Le Point avec AFP, que son esprit est tourné vers d’autres projets que celui d’envenimer une situation déjà compliquée : “Je voudrais dire qu’il n’y a pas besoin d’avoir peur de la Russie. Le monde a tellement changé que les gens de bon sens ne peuvent pas imaginer un conflit militaire d’ampleur aujourd’hui. Nous avons d’autres choses à faire, je peux vous l’assurer.”
Russie : Poutine ne souhaiterait pas “un conflit militaire d’ampleur”
Le président Poutine ajoute que “seule une personne malade – et encore pendant son sommeil – pourrait imaginer que la Russie attaque soudainement l’Otan”. Et d’appuyer un peu plus son propos en indiquant que le budget militaire de la Russie ne saurait rivaliser avec ceux des pays membres de l’Otan, sans compter le leadership des États-Unis à ce niveau.
Favorable aux accords de prix en Ukraine
Et alors que les combats ont repris dans l’est du pays, Vladimir Poutine a affiché une volonté d’application des accords de paix en Ukraine. “Nous aimerions que ces accords soient mis en œuvre. Les dirigeants des républiques autoproclamées [ndlr : de l’est de l’Ukraine] ont dit publiquement que sous certaines conditions – c’est-à-dire la mise en œuvre des accords de Minsk – ils sont prêts à envisager la possibilité de se considérer comme faisant partie de l’Ukraine. Je crois qu’il faudrait considérer cette position comme un préalable sérieux et bon pour le démarrage de négociations sérieuses.” Une posture qui ne fera sans doute pas oublier la récente décision de Moscou d’interdire de territoire russe 89 personnalités européennes. Ces dernières ayant vraisemblablement été sanctionnées de par des critiques lancées à l’égard de la Russie dans sa gestion de la crise ukrainienne.