Vladimir Cosma “plus que jamais” tourné vers l’avenir
Vladimir Cosma célèbre ses cinquante ans de succès en France par une série de concerts allant débuter à la capitale avant de s'étendre à la province. Pour le compositeur de 76 ans, la retraite ne semble pas encore à l'ordre du jour.
Sur une carrière, certains compositeurs s’illustrent par quelques projets voire un seul pour les moins chanceux d’entre eux. Dans le cas de Vladimir Cosma, il apparaît délicat d’extraire une poignée d’œuvres marquantes sur la profusion de partitions d’importance qu’il a signé au travers des époques.
L’artiste roumain célèbre ses cinquante ans de succès en France par une mini-tournée dans laquelle il sera accompagné par l’Orchestre National de Roumanie. Dans un entretien accordé au Monde, Vladimir Cosma précise bien que ce demi-siècle ne se rapporte pas à l’entièreté de sa carrière : “J’ai commencé la musique bien plus tôt, en Roumanie, que j’ai quittée à 22 ans. C’est assez effrayant ! On dit que notre époque est particulière sans jamais dire en quoi. Quand on regarde en arrière, les années quarante ou même la Révolution française, on se rend compte que notre époque est plutôt calme. C’est la vie qui passe qui me fait ressentir l’accélération du temps. Quand on est jeune, on pense que le temps est infini alors que la vie, elle, est finie. Et vite finie ! (rires).”
Musiques de films : Cosma, une valse à trois temps
Celui qui, au début des années 2000, avait signé les musiques des élections de Miss France affirme aujourd’hui être “plus que jamais” tourné vers l’avenir sur le plan professionnel : “Je continue de faire des musiques de films, je réponds aussi à des commandes. Je passe en effet mon temps à fouiller mon passé, tout en travaillant dans le présent pour le futur.”
Des contraintes de temps d’écriture “bénéfiques”
Le compositeur déclare d’ailleurs fort bien s’accommoder des contraints de temps inhérentes à l’illustration sonore d’un film : “Les contraintes de temps sont consubstantielles au métier de compositeur. N’oubliez pas qu’avant on était tenus par l’exigence de la lumière et la longueur des bougies au théâtre. Ces contraintes sont bénéfiques. Si l’on me donnait un temps infini pour écrire, je pourrais travailler sur la même minute de musique toute ma vie. Alors que si je sais que j’enregistre à la fin de la semaine, je dois la finir impérativement.”