Les sèche-mains ultra-rapides, nids à bactéries ?
Une récente étude révèle que les nouveaux sèche-mains diffusent plus de microbes que les précédentes versions. Un constat semblable avait déjà été établi en 2014.
Mise à jour : le groupe Dyson a tenu à démentir via TF1 : “la récente étude menée par des chercheurs de l’université de Westminster (et commanditée par l’industrie du papier) a été menée selon des conditions artificielles et qu’elle est erronée (…) l’utilisation de niveaux très élevés et irréalistes de contamination de virus n’est pas significative de conditions réelles de lavage de main (…) les mains n’ont pas été lavées puis séchées mais ont été gantées puis séchées”. Dyson ajoute en outre que son système “a été prouvé comme étant aussi hygiénique que les essuie-mains papier, grâce aux recherches menées par l’université de Bradford par l’Institut de Recherche Microbiologique, le College of Medecine et le Campden BRI”.
Fin 2014, une étude avait révélé que la nouvelle génération de sèche-mains ultra-rapides, dont ceux de la marque Dyson, diffusait plus de microbes dans l’air que la précédente. Pourtant, à la base, ces nouveaux sèche-mains étaient censés corriger le défaut des sèche-mains électriques sur la question d’une sensible propagation de virus.
Et si, suite à la parution de cette enquête, on pouvait penser que ces appareils seraient modifiés ou remplacés par des versions plus évoluées et moins polluantes, il n’en serait finalement rien. Ainsi, dans une nouvelle étude parue en février dernier dans les colonnes du Journal of Applied Microbiology, on apprend que les sèche-mains ultra-rapides continuent de diffuser une quantité importante de bactéries.
Sèche-mains ultra-rapides : 20 fois plus nocifs que les versions standard
Des recherches ayant consisté en la comparaison de trois scores, ceux réalisés par les sèche-mains ultra-rapides, les sèche-mains standard et les serviettes en papier sur la question du nombre de microbes diffusés. Et il est apparu, dans des résultats rapportés par Pourquoi Docteur ?, que les nouveaux sèche-mains projettent 20 fois plus de virus que les sèche-mains classiques. Et par rapport aux serviettes en papier, les sèche-mains nouvelle génération sont même 190 fois plus nocifs.
Principalement un danger pour les enfants ?
Toujours selon cette étude, 70% des microbes propagés par les nouveaux sèche-mains le seraient au niveau de la tête d’un enfant. Et de nous apprendre de même que lorsque quelqu’un utilise un sèche-main ultra-rapide, un quart d’heure plus tard, l’air environnant contient 100 plus de virus que si cette personne s’était servie d’une serviette en papier.
On nous rappelle pour finir qu’après être passée par la case WC, une personne transporte sur elle environ 400 millions de microbes sur les deux mains. Ces dernières sont ainsi susceptibles de contaminer, en moyenne, cinq surfaces ou quatorze objets. Pour limiter ces risques, il est recommandé, après être allé aux toilettes, de se laver les mains pendant vingt secondes avec de l’eau chaude et du savon.