Vioxx : victime d’un infarctus et traité à l’anti-inflammatoire, il porte plainte contre X
Avec une plainte récemment déposée contre X à Paris, le scandale du médicament Vioxx, interdit à la commercialisation depuis 2004, pourrait bien être relancé. 40.000 morts survenues aux États-Unis pourraient être liées à la prise de cet anti-inflammatoire.
Depuis 2004, le Vioxx n’est plus commercialisé à l’échelle internationale, cet anti-inflammatoire ayant ainsi été suspecté d’être à l’origine de plusieurs milliers de décès aux États-Unis. Mais si son interdiction de vente concerne également la France, l’Hexagone demeure un pays, si ce n’est l’unique nation, à n’avoir pas prêté à la dangerosité du médicament un caractère officiel.
Il n’est cependant pas impossible que cette situation ne soit plus dans un avenir plus ou moins proche, une plainte contre X ayant ainsi récemment été déposée à Paris au sujet du Vioxx pour “délit d’entrave à la justice”. Nos confrères d’Actu Santé .net rapportent qu’un homme âgé de 40 ans, défendu par Me Jaubert, a été victime d’un infarctus en 2004 alors qu’il prenait cet anti-inflammatoire depuis un an.
Scandale du Vioxx : une plainte déposée pour “délit d’entrave à la justice”
L’avocat du plaignant estime d’ailleurs qu’il est pour ainsi dire question d’une problématique semblable à celle rencontrée avec le Mediator : “Si je compare les chiffres des États-Unis, rapportés à la France, on devrait avoir au moins 5.000 personnes pouvant prétendre à une indemnisation et environ 2.000 décès. Soit autant que pour Médiator à six ans d’intervalle.”
États-Unis : 40.000 morts attribuées à l’anti-inflammatoire
Le Vioxx fut commercialisé entre 2000 et 2004, son retrait de la vente ayant été opéré par le laboratoire Merck après que ce dernier a découvert que la prise du médicament pouvait, sur le moyen terme, favoriser des risques cardiovasculaires. On lui impute 88.000 crises cardiaques aux États-Unis dont près de la moitié (40.000) ont entraîné la mort.
Le laboratoire en question aura été condamné par la justice pour dissimulation, et d’avoir été contraint d’indemniser les victimes et l’État pour les préjudices causés. En France, étant donné qu’aucun décès n’aurait visiblement été constaté sur les 500.000 personnes traitées au Vioxx dans l’Hexagone, le médicament n’y est donc pas considéré comme dangereux.