Violences : une femme sur trois en est victime dans le monde
Vendredi, la ministre de la Santé Marisol Touraine a déclaré qu'"à l’échelle mondiale, une femme sur trois est amenée à subir des coups, un viol ou un meurtre". Une proportion pouvant monter jusqu'à 70% "dans certains pays".
Vendredi se tenait la Première journée internationale sur l’innovation et la recherche en éducation à la Santé sexuelle et aux Droits humains. L’une des principales intervenantes de l’évènement, la ministre de la Santé Marisol Touraine, y a évoqué la problématique des violences faites aux femmes.
Elle a pour commencer déploré les effets “en cascade de ces violences” ainsi que les “conséquences que l’on ne perçoit pas immédiatement sur la santé physique, psychique et reproductive des victimes”. Et d’ajouter, dans des propos repris par Pourquoi Docteur ?, qu’“à l’échelle mondiale, une femme sur trois est amenée à subir des coups, un viol ou un meurtre. Dans certains pays, jusqu’à 70 % des femmes subissent des violences. Comment peut-on, face à cette situation, imaginer que l’action de la France puisse se limiter à l’intérieur de ses frontières ?”
Marisol Touraine sur les violences faites aux femmes : des victimes plus exposées au sida
Marisol Touraine s’est appuyée sur les constatations émises par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Institut national d’études démographiques (Ined), quant à des études révélant un risque de fausse-couche bien plus important pour les femmes victimes de violences conjugales. Ces dernières présentent également, en France, “26 fois plus de risque de faire une tentative de suicide” ainsi que des probabilités accrues de contracter le virus du sida.
Les enfants, des coups indirects qui font mal
La ministre de la Santé n’a pas manqué d’évoquer les enfants témoins de ces scènes : “Lorsqu’ils ne sont pas victimes directes de violences, ils ont souvent le malheur d’y assister. Les traumatismes qu’ils subissent alors démultiplient leurs problèmes de santé : retards de croissance, douleurs, troubles du sommeil, de l’alimentation, de la concentration.” Elle a de même parlé de garantir “aux victimes une prise en charge globale et continue, pour sortir de l’emprise et reprendre leur vie en mains”, et ce dans le vraisemblable cadre du 4ème plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes. Marisol Touraine encourage enfin le dépôt de plainte et entend bien faire en sorte que la réponse pénale apparaisse de plus en plus appropriée.