Violences aux femmes : 1er journée de formation pour les services d’urgences
Lundi 27 juin s'est déroulée la première journée de formation des référents « violences faites aux femmes » au sein des services d’urgence.
Le constat est toujours aussi glaçant. Chaque année en France, 223 000 femmes âgées de 18 à 75 ans déclarent avoir été victimes de violences physiques (et/ou sexuelles) de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. Aussi, 84 000 femmes déclarent avoir subi un viol ou une tentative de viol de la part d’un proche.
Des cas souvent difficiles à déceler et à gérer pour les professionnels de santé et les travailleurs sociaux. C’est la raison pour laquelle la Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains (Miprof) a organisé lundi 27 juin au ministère de la Santé à Paris une journée de formation et de réflexion et de formation sur le sujet.
Un éventail d’outil pour gérer les violences
En présence de la ministre de la Santé Marisol Touraine et de la ministre de la Famille Laurence Rossignol, cette journée a permis à plus de 200 urgentistes d’apprendre les bonnes pratiques avant de devenir référents dans leur hôpital.
Le rôle de ces référents, qui sont 539 au total en France, est de sensibiliser leurs collègues, afin d’organiser les conditions de prise en charge des femmes victimes de violences. En plus de la formation, chaque référent s’est ainsi vu confier un kit de prise en charge contenant mémos, notes explicatives et documentation sur la question des violences faites aux femmes.
Un référent par service d’urgence
La formation des professionnels de santé sur cette prise en charge est inscrite dans le 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes. À terme, chaque service d’urgences devra disposer d’un référent.
Le but est ensuite d’élargir cette formation à d’autres professionnels de santé afin d’améliorer la prise en charge psychologique de ces femmes.