Viol présumé du “36” : la confrontation devrait durer 3 jours
Dans l'affaire des soupçons de viol dans les locaux de la police judiciaire de Paris , la touriste et les 3 policiers sont convoqués pour une confrontation lundi après-midi. Celle-ci devrait durer 3 jours.
En avril 2014, une touriste canadienne accusait 3 hommes appartenant à la police judiciaire de Paris, le fameux 36 Quai des Orfèvres, de l’avoir violée. Cet après-midi, dans les locaux des deux juges ne charge du dossier, c’est la première fois qu’une confrontation entre la plaignante et les 3 hommes est organisée. Début septembre, une vaste opération de recherche d’ADN avait eu lieu dans les locaux, des test qui n’auraient encore rien révélé.
Soupçons de viol au 36 : retour sur le 23 avril 2014
Cette nuit du 23 avril 2014, des policiers de retour de formation prenaient du bon temps au pub Le Galway, situé à proximité du 36. La soirée se passe dans une ambiance dont tout le monde s’accorde à dire qu’elle fut placée sous le signe de l’alcool. C’est alors qu’un des 10 policiers part accompagnée de la touriste pour une visite des locaux de la PJ.
Ensuite, les témoignages ne concordent plus du tout. Selon la touriste, il y eut bien viol en réunion, un viol impliquant 3 ou 4 hommes dans les locaux de la BRI. Les policiers parlent quant à eux d’une femme se promenant pieds et seins nus dans les couloirs. L’un d’eux a confessé un rapport sexuel consenti, les autres rejettent tout en bloc.
Une longue confrontation de 3 jours
Deux policiers ont été mis en examen pour “viol en réunion”, tandis qu’un troisième était placé sous le statut de “témoin assisté”. Leurs 3 ADN avaient bien été prélevés sur les sous-vêtements de la touriste, mais le 4ème restait non identifié. Voilà pourquoi il y a quelques jours, une vaste opération de prélèvement d’ADN avait été menée sur une centaine de policiers. Du côté des syndicats, on avait crié à la “justice spectacle”, une “opération scandaleuse sur la forme et inutile sur le fond”. D’après France Info, ces prélèvements n’auraient pas permis de donner la vérité sur cette affaire. La confrontation, qui devrait durer 3 jours, le permettra-t-elle ?
Me Sophie Obadia, avocate de la touriste, déclarait alors que “ne pas identifier cet ADN serait dommageable. Mais cela ne changera rien aux faits qui se sont déroulés ni à leur gravité”. L’on apprenait également que SMS et vidéos avaient disparu des téléphones portables des suspects. D’autre part, la victime présumée avaut vu en avril dernier le juge d’instruction se déplacer au Canada, où elle avait fait l’objet d’un second suivi psychologique : ““Selon ce dernier expert, il n’y a aucun doute sur ses dires. Il a aussi relevé qu’elle subissait un stress post-traumatique depuis ce viol”, affirmait alors son avocate.