“Football Vines” : la LFP demande des comptes à Twitter
Vine, qui appartient à Twitter, est dans le collimateur de la LFP. Elle accuse le réseau de permettre la violation des droits à l'image.
Le torchon brûle entre la Ligue de Football Professionnel (LFP) française et le réseau social Twitter. Elle lui reproche, via son application Vine, de permettre la violation des droits à l’image qu’elle détient. Pour faire court, d’autoriser et faire fleurir le piratage des matches de Ligue 1.
Pour rappel, Vine qui appartient à Twitter, permet de réaliser de courtes vidéos de 6 secondes, puis de les partager sur le web. Ce que bon nombre de férus de football ne se privent pas de faire, filmant leur écran de télévision ou d’ordinateur. La LFP, après trois mises en demeure élaborées par un cabinet d’avocats américains et restées lettres mortes, décide de tacler Twitter là où ça fait mal, c’est-à-dire au portefeuille.
La LFP pourrait demander 10 millions d’euros à Twitter
Jérôme Perlemuter, en charge des affaires juridiques à la LFP et interrogé par Le Figaro, tonne contre le réseau social : “Il est incompréhensible qu’une société cotée et prétendument sérieuse comme Twitter traite avec autant de légèreté la question du copyright“. Et poursuit : “Si Twitter refuse de prendre en compte la question des ayants droit, nous serons contraints d’agir devant les tribunaux”.
Outre-Manche, la Premier League a aussi tapé du poing sur la table, en menaçant de s’en prendre légalement et directement aux fans, ce qui pourrait bien refroidir les ardeurs.
Dès lors, si une telle menace venait à être mise à exécution, que pourrait-il en compter au réseau social géant ? Durant une saison régulière, 50 “football vines” par journée de championnat circulent en moyenne sur Internet. En se basant sur deux récentes décisions de justice, dans lesquelles un règlement à l’amiable entre la Ligue et deux sites a vu ces derniers débourser 5.000 euros par vidéo, elle pourrait donc demander 10 millions d’euros à Twitter.
Ce dernier tente, via un système permettant aux ayants droit de dénoncer par e-mail les vidéos pirates, de contrer la diffusion de ces Vine. Mais les vidéos, quand encore elles sont supprimées, restent parfois jusqu’à 10 jours sur la Toile.