Villeneuve-sur-Lot : L’UMP et le Front National dépassent le PS
À Villeneuve-sur-Lot, les élections ne se sont pas déroulées comme le PS le souhaitait. L’ombre de Jérôme Cahuzac planait sur le scrutin.
Après l’affaire Jérôme Cahuzac, Villeneuve-sur-Lot a sans doute perdu confiance. L’UMP et le FN en ont profité pour dépasser Bernard Barral. Ce dernier prenait la succession de l’ancien ministre du Budget qui n’avait pas souhaité se représenter. Dès le premier tour, le PS a été éliminé et l’abstention a été forte avec près de 54.12% contre 37.31 en juin dernier. La seconde place a été obtenue par Étienne Bousquet Cassagne (FN) avec 26.04% et contre toute attente, Villeneuve-sur-Lot a plébiscité Jean-Louis Costes (UMP) qui arrive en tête avec 28.71%.Villeneuve-sur-Lot a donc été marquée par l’affaire Jérôme Cahuzac puisque la dernière bataille sera réalisée entre l’UMP et le FN alors que l’ancien ministre du Budget était maire depuis 2001.
Le FN y croit
Le Front National s’est réjoui de cette opportunité de prendre la première place au second tour même si l’UMP a appelé à un barrage. « Ce n’est pas un vote de contestation comme on a pu l’entendre […] C’est un vote d’adhésion, d’espoir et de renouveau » explique Étienne Bousquet Cassagne, qui a bien l’intention de mettre un terme à la domination du PS qui a été atteint par cette élimination surprise. Désormais, les socialistes tentent de trouver des responsables et rejettent la faute notamment sur les écologistes qui n’ont pas soutenu le candidat PS. L’une des figures de la Gauche populaire, François Kalfon estime que « c’est la faute des Verts, c’est assurément pour les municipales préparer un carton rouge. Ça, on ne peut pas l’accepter ». D’autres au contraire pensent que les fautifs se trouvent du côté du PS et l’affaire de Jérôme Cahuzac aurait entaché le scrutin de Villeneuve-sur-Lot.
Préoccupé par le score du FN
Jean-Marc Ayrault préfère quant à lui se soucier du score réalisé par le FN qui est selon lui assez préoccupant. Les Européennes de juin 2014 pourraient donc en faveur du Front National. « C’est traditionnellement un scrutin de protestation, hélas. On va faire en sorte que ce ne soit pas le cas l’an prochain, mais ce n’est pas gagné » explique un conseiller. Cette défaite sera tout de même analysée par le PS et le groupe a demandé mardi dernier à l’Assemblée que les messages gouvernementaux soient « moins anxiogènes » notamment lorsqu’il s’agit des futures réformes des retraites ou de la famille. Matignon ne serait pourtant pas inquiet et n’a pas l’intention « de réviser l’orientation politique suivie par le gouvernement depuis un an ».