VIH : un médicament voit son prix augmenter de 5.450% aux USA
Le Daraprim, médicament prescrit aux patients du VIH, a vu son prix augmenter de 5.450% aux États-Unis, passant ainsi de 13,50 à 750 dollars.
En l’espace d’une nuit, la plaquette de Daraprim est devenue pour ainsi dire inabordable aux États-Unis pour une frange notable de patients atteints de VIH. Et pour cause, son prix étant passé de 13,50 dollars (12 euros) à 750 dollars (670 euros), ce qui représente une augmentation de 5.450%.
Le responsable que nos confrères du Figaro nous désignent se nomme Martin Shkreli. Le mois dernier, le gérant du fonds d’investissement Turing Pharmaceuticals acquérait les droits du Daraprim, et il est donc vraisemblable que l’envolée du prix du médicament ait été décidée avec son approbation.
Daraprim : un médicament pour les patients du VIH passe de 13,50 à 750 dollars
Il est à souligner que même à son prix initial, le Daraprim n’était pas vendu à perte puisque son coût de production n’excède pas le dollar. Martin Shkreli, 32 ans, a néanmoins déclaré auprès de Bloomberg que Turing Pharmaceuticals “avait besoin de faire des bénéfices avec ce médicament”, et que l’argent de cette augmentation sera injecté dans la recherche de meilleurs traitements. Outre les personnes nécessitant la prise de Daraprim désormais hors de prix, cette démarche a également provoqué l’ire de l’ex-secrétaire d’État à la Maison Blanche Hillary Clinton.
Price gouging like this in the specialty drug market is outrageous. Tomorrow I'll lay out a plan to take it on. -H https://t.co/9Z0Aw7aI6h
— Hillary Clinton (@HillaryClinton) September 21, 2015
Hillary Clinton parle d’un “outrage”
Sur le réseau social Twitter, la candidate démocrate pour la présidentielle américaine de 2016 a ainsi fait savoir lundi qu’il était “scandaleux” de voir une “tarification abusive de ce genre sur le marché spécialisé du médicament”, et qu’elle prévoyait de concevoir des mesures dès le lendemain pour contrer cette pratique. Deux associations de santé ont également communiqué à Martin Shreli leur opposition à cette hausse spectaculaire de prix. Rappelons que le Daraprim (dont l’autre nom est le pyriméthamine) est utilisé depuis maintenant 62 ans pour lutter contre les infections parasitaires. Il rend ainsi service aux patients du VIH en s’attaquant à la toxoplasmose, que ces malades contractent fréquemment.