Vidéo. Survol d’une centrale nucléaire pour un militant Greenpeace
Greenpeace a souhaité relancer à sa façon le débat sur la sécurité autour des sites nucléaires sur le territoire. Un homme a donc survolé mercredi matin avec un paramoteur les installations du Bugey vers 7h40.
L’exploit a été réalisé par un homme d’origine allemande, à l’atterrissage il a été accueilli par la PSPG (sécurité mise en place par la centrale). Auparavant, il avait réussi à lancer deux fumigènes sur les dômes et au sol. Un communiqué réalisé par la DGGN (Direction Générale de la Gendarmerie Nationale) révèle la présence d’un deuxième militant à l’extérieur, il « pourrait avoir servi de guide au pilote de l’engin ». Pierre-Henry Brandet, le porte-parole du ministère de l’Intérieur a indiqué que l’individu avait été repéré « très rapidement, avant même qu’il ne survole la centrale ». La DGGN a souhaité mettre en avant une réactivité important démontrant « l’efficacité et la pertinence du dispositif de protection mis en place ».
L’individu souhaitait mettre en place une action médiatique dans le but de démontrer « la vulnérabilité des centrales françaises au risque aérien qui n’est pas pris en compte ». Au sein de Greenpeace, le chargé du secteur nucléaire, Yannick Rousselet évoque également son attention de dévoiler ce type de problème avant l’élection du nouveau prédisent de la République. Avec cette action, il souhaitait démontrer « qu’il n’y a pas de nucléaire sûr ». EDF n’est pas le même avis, la société a réagi sur le réseau Twitter en indiquant que la sureté de la centrale du Bugey n’était absolument pas remise en cause.
François Hollande a indiqué sur BFMTV faire confiance à l’ASN (Autorité de Sureté Nucléaire). Pourtant, Sophia Majnoni, la chargée du nucléaire à Greenpeace a expliqué que le risque était double, « celui d’un avion qui tombe et celui d’un acte terroriste ». Elle a également souhaité mettre en avant que l’Allemagne avait pris en compte ce type de problème alors que la « France refuse toujours d’analyser ce risque ».
Même si son geste partait d’une bonne attention, l’individu a été placé en garde à vue pour « infraction au survol d’une centrale nucléaire » ainsi que « pénétration dans le périmètre de sécurité ».