Véronique Sanson : “Justice ? Je ne les connais pas”
Six ans après "Plusieurs Lunes", Véronique Sanson nous livre son nouvel album intitulé "Dignes, dingues, donc...", qu'elle a notamment composé pour se donner une raison de remonter sur scène.
Vendredi, quatre ans après la remastérisation d’Amoureuse et six ans après Plusieurs Lunes, qui demeurait jusqu’alors son dernier album studio inédit en date, Véronique Sanson a offert à son public Dignes, dingues, donc… L’une des questions que l’on peut se poser quant à cette sortie est de savoir pourquoi ces nouvelles chansons aujourd’hui et pas avant ?
La chanteuse a expliqué à Libération que ces dernières années, d’autres activités ont pris le pas sur l’écriture d’un nouvel album, qui lui a d’ailleurs été motivé par un désir d’apporter du neuf dans ses tournées :
“En fait, je sais que, si je veux remonter sur scène, il faut que fasse un album. Parce que je ne veux pas faire des concerts avec toujours les mêmes chansons. Sans prétention, c’est aussi un cadeau que je fais. Quand on me demande de faire un album, je compose dix chansons, douze si je suis très inspirée, et je n’en fais pas plus, jamais. Je ne suis pas prolifique. Il s’est passé six ans depuis mon dernier album, mais pour moi ce n’est rien, j’ai fait tellement de trucs, de tournées. Le temps n’existe pas, le temps prend son temps.”
“Dignes, dingues, donc…”, le nouveau Véronique Sanson
Le titre de l’album ne tend pas, au passage, à décrire Véronique Sanson : “J’ai pris le titre d’une chanson où je moque gentiment de la religion. ‘Dingues’, ça représente mon album aussi, qui est très éclectique, parce que cela m’a pris très longtemps. Et je me suis dit : ‘C’est dingue, et cet album-là est dingue.’ Et ‘donc’ c’est juste… donc (rires).”
“Pas une icône, ni une artiste culte”
Quand lui apprend qu’elle fait partie des influences de plusieurs artistes de musique électronique tels que Justice, l’interprète de Pour me comprendre apparaît surprise à plus d’un titre : “Justice ? Je ne les connais pas. Mais quel joli mot, qui s’est atrocement perdu… Je suis vraiment flattée. Ça me fait plaisir, tout comme quand des gens me disent : ‘Si j’ai commencé le piano, c’est grâce à vous.’ C’est le plaisir le plus intense. Tout ça, ce sont des cadeaux. Je n’espérais rien, et je ne me considérais pas suffisamment importante pour transmettre quoi que ce soit. C’est merveilleux aussi la transmission, quand des parents viennent à mes concerts avec leurs enfants.”
Avant d’avouer ne pas se sentir au-dessus de la masse en dépit de l’expérience des années et du succès : “Je ne suis pas une icône, ni une artiste culte, je suis juste moi.”