Venezuela : un coup d’Etat stoppé in extremis ?
Plusieurs généraux vénézuéliens accusés de vouloir participer à un coup d’Etat ont été arrêtés en début de semaine.
Alors que le gouvernement vénézuélien fait face à une crise politique de grande ampleur depuis maintenant près de six semaines, le président Nicolas Maduro a annoncé l’arrestation de trois généraux de l’armée. Ces derniers sont soupçonnés d’avoir fomenté un coup d’Etat.
Depuis quelques jours, les rumeurs dans ce sens allaient bon train, ce qui n’a rien de surprenant quand on sait que les crises se règlent très souvent, au Venezuela, par l’intervention de l’armée. Chavez avait d’ailleurs, en 1992, tenté de récupérer le pouvoir par la force, avant d’être lui-même victime d’une tentative de coup d’Etat en 2002.
Venezuela : le mouvement de contestation ne faiblit pas
Depuis début février, le pays est en proie à une vague de contestation du pouvoir en place. La grogne sociale, due à la détérioration de la situation économique, s’est peu à peu transformée en un face-à-face entre partisans et opposants au président socialiste Maduro.
Les manifestations et incidents parfois violents se poursuivent, tandis que le gouvernement parvient à mettre en place une censure à peine dissimulée, ayant pour effet de réduire le pluralisme médiatique en une peau de chagrin.
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Une députée d’opposition destituée
Maria Corina Machado, accusée de « trahison à la patrie », a été destituée de son mandat législatif, et risque l’arrestation. Invitée par le Panama à s’exprimer devant l’Organisation des Etats d’Amérique sur la situation de son pays, la députée a été empêchée de le faire.
La Constitution vénézuélienne interdit en effet aux élus de s’exprimer pour le compte d’un pays étranger.