Vendée Globe : Un skipper favori contraint d’abandonner la course
Le Vendée Globe connaissait hier son premier accident avec un bateau endommagé. Aujourd’hui, c’est le skipper Marc Guillemot qui est contraint d’abandonner la course. Après une rupture de la quitte sous la flottaison, il a décidé de jeter l’éponge.
Le Vendée Globe connaît un début de course très mouvementé. Hier Bertrand de Bloc voyait son bateau endommagé après avoir touché un pilier. Aujourd’hui, Marc Guillemot est le premier skipper à abandonner la course. Il terminait troisième lors de l’édition de 2009, il était donc parmi les favoris. Il est aux alentours de 3 heures du matin. Des bruits mystérieux sont entendus par le participant, le Breton a donc été contraint de revenir au port pour que son équipe examine de près son bateau. La sentence est malheureusement tombée, son bateau ne lui permet pas de repartir pour tenter de remporter cette 7e édition. Marc Guillemot aurait pu rejoindre les concurrents, mais il ne disposait pas d’une quille de recharge. C’est un élément central pour le bateau, elle permet de stabiliser le monocoque. Le communiqué de ce matin est donc douloureux « Safran ne peut pas repartir en course ».
Plusieurs bruits violents
Marc Guillemot est contraint d’abandonner le Vendée Globe quelques heures après le départ. Un coup dur pour le skipper qui faisait partie des favoris. Son bateau sera remorqué dès lundi matin jusqu’à La Trinité sur Mer. Des examens métallurgiques seront ensuite réalisés pour comprendre les causes de ce problème. Marc Guillemot est aux côtés de l’équipe Safran depuis 7 ans. Le groupe le soutient à 100% dans ce moment qui est bien plus que difficile pour un concurrent qui se prépare mentalement, physiquement depuis plusieurs mois. Malgré de nombreux efforts, le skipper n’aura pas l’opportunité de tester sur les mers les plus difficiles de la planète ses compétences.
Après avoir retrouvé la terre ferme, le skipper a raconté sa mésaventure. Il était derrière Bernard Stamm « ça tapait pas mal, rien d’extraordinaire, mais assez fort quand même ». En une seconde, le skipper entend deux bruits consécutifs puis un autre un peu plus violent « j’ai cru que j’avais touché quelque chose en rebondissant sur une vague. J’ai eu le sentiment que quelque chose avait tapé sur la quille ». La situation devient de plus en plus grave puisqu’un autre bruit plus inquiétant résonne « J’ai choqué en grand les voiles. J’ai essayé de regarder sous l’eau, mais c’était très sombre. Ce qui est sûr, c’est que lorsque je regarde ma trace, le bateau est passé de 100 % de vitesse à 22 % ». Ce n’est pas la première fois qu’il casse la quille, Marc Guillemot avait rencontré ce problème lors de sa dernière édition. La situation était tout de même différente, car l’élément stabilisateur avait lâché à la fin de la course, ce qui lui avait permis de terminer à la troisième place.