Valls dit vouloir assumer “des positions irréconciliables” avec une partie de la gauche
Lundi, le Premier ministre Manuel Valls a communiqué sur la nécessité d'assumer "des positions irréconciliables" avec certaines composantes de la gauche.
Alors que la constitution, opérée jeudi dernier, d’un nouveau gouvernement doit normalement conférer une meilleure unité à l’équipe dressée autour de l’exécutif, le Premier ministre Manuel Valls a fait savoir, lundi soir, que c’est plus largement au sein de la gauche qu’il est particulièrement difficile de s’accorder.
Une situation que M. Valls entend toutefois faire bouger, dans des propos rapportés par Le Figaro et tenus publiquement à Corbeil-Essonnes (Essonne) devant la réunion de quelque 200 sympathisants socialistes : “À gauche, il faut qu’on se dépasse. Le problème n’est pas d’organiser une primaire qui irait de Mélenchon à Macron. Parfois, il y a des positions irréconciliables à gauche et il faut l’assumer”.
Essonne : pour Valls, “le problème n’est pas d’organiser une primaire qui irait de Mélenchon à Macron”
Le Premier ministre a précisé à quoi se rapportent ces apparentes “positions irréconciliables” : “Moi, je ne peux pas gouverner avec ceux qui considèrent que François Hollande, c’est pire que Nicolas Sarkozy, ou que Manuel Valls, c’est pire que Jean-Marie Le Pen”. Et d’ajouter, en semblant cibler l’une des représentants du Front de gauche Clémentine Autain : “Je ne peux pas gouverner avec ceux qui vont à des meetings avec Tariq Ramadan, c’est à dire aux antipodes de ce que nous sommes”.
Premier ministre : se méfier d’un Front national au “projet raciste”
Manuel Valls a également eu quelques mots pour l’extrême droite, en soulignant ainsi un mouvement “qui ne s’exprime plus depuis les régionales” mais qui cherche à “engranger”, et en brandissant le danger d’un Front national au “projet raciste”. Il a de même regretté l’importance moindre de l’après-attentats dans les débats : “Comment les responsables politiques peuvent-ils oublier aussi rapidement la gravité des menaces ?” Et d’avoir, pour finir, confirmé que François Hollande ne cessera de réformer tant qu’il demeurera au sommet de l’État : “Je préfère une France innovante qui regarde l’avenir avec confiance, à une France figée, congelée, dans un modèle social qu’elle aura tellement sanctuarisé qu’elle n’aura pas pu le sauver”.