Valls et le déficit : gel des prestations sociales, le SMIC n’est pas touché
Manuel Valls a évoqué ce matin les mesures économiques à venir d'ici à 2017. Des efforts "équitablement répartis" entre les Français.
A l’issue du Conseil des ministres, Manuel Valls a pris exceptionnellement la parole, en lieu et place du traditionnel point presse avec le porte-parole Stéphane Le Foll.
Le but de cette allocution : détailler le pacte de responsabilité et les principales mesures visant à la réduction de 50 milliards d’euros du déficit économique.
Le premier Ministre a parlé d’ “efforts justes pour les Français”, efforts “équitablement répartis” entre l’Etat (18 milliards), la protection sociale (21 milliards) et les collectivités (11 milliards). Ainsi, concernant l’Etat, Manuel Valls a confirmé le gel du point d’indice des fonctionnaires. Les agences de l’Etat seront nationalisées et leurs effectifs seront réduits. Mêmes réductions prévues dans les ministères, excepté pour l’Education nationale, la justice et la police.
Le mille-feuille territorial sera également grignoté par une baisse des dotations de l’Etat aux collectivités, ainsi qu’une organisation territoriale “plus simple, plus lisible, plus efficace, moins coûteuse”.
Manuel Valls : SMIC et minima sociaux préservés
Concernant les prestations sociales, l’assurance maladie en portera à elle seule 10 milliards : la part des médicaments génériques sera augmentée, ainsi que la chirurgie ambulatoire, entre autres. Pour le reste, les prestations sociales ne seront pas revalorisées “jusqu’en octobre 2015”. Une annonce qui ne devrait pas plaire à tout le monde. En revanche, les minima sociaux ne sont pas touchés, et seront toujours indexés sur l’inflation.
Une mesure pour les “plus modestes” sera annoncée pour une application dès le mois de juin, sans que nous en connaissions la teneur. Enfin, Manuel Valls a confirmé que le SMIC ne serait pas touché : “Nous devons redonner à notre tissu économique la capacité de mieux affronter la concurrence (…) sans qu’il soit besoin, et j’insiste sur ce point, de remettre en cause notre modèle social, nos règles sociales et je le dis avec force, notamment le Smic”.
Enfin,