Valence : trois ans ferme pour un homme qui détenait un arsenal de guerre chez lui
Un homme de 41 ans a été condamné à trois ans de prison ferme après que la police, d'abord alertée par une photo de l'un des auteurs des attentats du 13 novembre, a découvert un arsenal de guerre à son domicile.
Dans un premier temps, en décembre dernier, les forces de l’ordre avaient découvert une photo de Salah A., l’un des auteurs des attentats du 13 novembre, dans la voiture de cet homme de 41 ans. Puis, au domicile de ce dernier, ils mettront la main sur un arsenal de guerre. Vendredi à Valence, le quadragénaire a été condamné à quatre ans de prison dont un avec sursis pour “détention et dépôt d’armes”, peine assortie d’une mise à l’épreuve pendant trois ans avec “obligation de soins”.
L’homme que nos confrères de RTL.fr nous présente comme un “musulman très pratiquant” est un cariste intérimaire marié et père de quatre enfants. Pendant sa comparution immédiate devant le tribunal correctionnel, il aura expliqué que s’il avait la photo de Salah A. accrochée au pare-soleil de sa voiture, c’était pour être en mesure de l’identifier et de le dénoncer si jamais il venait à se trouver à sa hauteur.
Trois ans ferme pour “détention et dépôt d’armes” : des centaines de munitions découvertes chez un cariste
Le procureur Eric Sandjivy, qui avait requis une peine plus lourde à l’encontre de l’accusé (cinq ans de prison dont quatre ferme), signale que préalablement à un contrôle de routine, l’homme avait été vu en train de prier sur une piste d’athlétisme de Bourg-lès-Valence. Après avoir été signalé aux services du renseignement, il aura été décidé une perquisition au domicile du père de famille, et ce dans le cadre de l’état d’urgence. Y seront découvert une épée, une machette, un sabre , une tenue militaire, un pistolet mitrailleur, une carabine, un pistolet Mauser et “pas moins de 503 munitions” selon M. Sandjivy.
“Il n’a pas eu l’intention d’utiliser ces armes, il ne sait pas s’en servir”
Pour le procureur, “on a échappé sans doute à quelque chose de gravissime dans la Drôme!” Pendant l’audience, l’avocate de l’accusée a tenu à apporter un rectificatif lorsque le procureur a évoqué Daesh : “Je ne veux pas d’amalgames. Mon client comparaît pour détention et dépôt d’armes, il ne comparaît pas pour actes de terrorisme”. Et d’ajouter que “ni le parquet antiterroriste, ni un juge d’instruction” n’ont été saisis, et que son client “n’a pas eu l’intention d’utiliser ces armes, il ne sait pas s’en servir”. Juste avant que le verdict ne soit délivré, le prévenu aux tendances paranoïaques aura faiblement déclaré : “Je regrette tout ça et de ne pas avoir fait les choses dans les règles.”