Université : feu vert du Sénat pour la sélection en master
Gouvernement, organisations étudiantes et présidents d’université étaient d'accord : le Sénat a validé la mise en place d'une sélection à l'entrée du master.
Jean-Léonce Dupont, sénateur UDI-UC et auteur de cette proposition de loi, dit qu’elle adaptera “enfin le cursus français aux exigences du LMD (Licence-Master-Doctorat, ndlr)”.
Cette mesure visant à la sélection à l’entrée du master a été adoptée en première lecture par la droite et la gauche, seuls les sénateurs du groupe communiste, républicain et citoyen, se sont abstenus.
Master : le principe de cette sélection
La proposition de loi instaure la possibilité pour les universités de subordonner l’admission en Master 1 à un concours ou à un examen du dossier de l’étudiant. Cette sélection viendra en lieu et place de celle qui existe à l’heure actuelle entre Master 1 et 2 (sauf pour les étudiants en psychologie et en droit). Si la candidature est refusée, l’université devra en communiquer les raisons.
En outre, la sélection est assortie d’un droit à la poursuite d’études pour les étudiants titulaires d’une licence. Il est prévu par un amendement déposé par la sénatrice PS Dominique Gillot. Et ce, conformément à l’accord conclu entre gouvernement, organisations étudiantes, syndicats de l’enseignement supérieur et la conférence des présidents d’université le 4 octobre dernier.
“Une sélection positive, pas par l’échec”
Le père de cette proposition de loi, Jean-Léonce Dupont, l’affirme : il s’agit “d’une sélection positive et non pas d’une sélection par l’échec, c’est-à-dire qui repose sur l’acquisition de prérequis ou de compétences afin de pouvoir poursuivre le parcours avec succès (…) il y a urgence à en finir avec l’orientation par l’échec”.
Les sénateurs ont également décidé en séance que les licenciés ne souhaitant pas poursuivre en deuxième cycle devront recevoir une information complète concernant les débouchés ouverts à l’issue des études, et sur les perspectives offertes par les différents masters. Il reste désormais à l’Assemblée nationale à voter ce texte.