Union africaine : Condé à sa tête et Bouteflika en vice-président
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a été nommé vice-président d'une Union africaine désormais dirigée par le chef d'État guinéen Alpha Condé.
Récemment et notamment marquée par le retour en son sein du Maroc après plus de 30 ans d’absence, l’Union africaine (UA) s’illustre également ces jours-ci par du changement au niveau de certains de ses postes. Le plus prestigieux, celui de président, connaît ainsi une nouvelle tête conformément au système d’alternance.
Dirigée jusqu’ici par le président du Tchad Idris Deby, l’UA est désormais, et jusqu’au prochain sommet (le 29e), entre les mains de la région Ouest-africaine et du chef d’État guinéen Alpha Condé, son seul candidat. La réunion d’Addis Abeba, en Éthiopie, a également été l’occasion de nommer Abdelaziz Bouteflika, président de l’Algérie, vice-président de l’UA.
Bouteflika vice-président de l’Union africaine en son absence
Cette dernière nomination peut surprendre en raison des multiples soucis de santé qu’a connus le président algérien ces dernières années. On rappellera ainsi qu’en juillet dernier, il avait effectué, en fauteuil roulant, sa première sortie publique depuis un an à l’occasion des commémorations du 54e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.
Le site Yabiladi.com précise toutefois que ce poste est “purement honorifique” et qu’aucun candidat d’Afrique du Nord ne s’est présenté contre M. Bouteflika, qui n’était d’ailleurs pas présent lors de ce 28e sommet de l’UA. Pour l’information, notons qu’il n’est qu’un an plus âgé que son homologue guinéen (79 et 78 ans).
Une élection décalée de six mois
Après quatre ans à la tête de la commission de l’Union africaine, la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini Zuma a cédé sa place au Tchadien Moussa Faki Mahamat, après avoir considéré qu’un seul mandat de sa part était suffisant.
Il est à signaler que cette élection était censée avoir lieu au sommet de l’UA de juillet 2016, à Kigali (Rwanda). Il aura finalement été décidé de la reporter à ce mois de janvier 2017 après qu’aucun des trois candidats à la succession de Nkosazana Dlamini Zuma n’a obtenu la majorité nécessaire pour être élu.