Une jeune femme demande l’euthanasie de sa soeur à François Hollande
Une jeune femme a adressé à François Hollande une lettre où elle demande l'euthanasie pour sa soeur de 21 ans, gravement malade.
Une jeune femme du département de l’Ariège a adressé une lettre très émouvante à François Hollande, comme le révèle Europe 1. “Aujourd’hui, on ne peut plus soigner ma sœur, c’est fini. Mais on attend et on la regarde gémir, pleurer, hurler, s’étouffer” a expliqué Carole Verdin au Chef de l’Etat.
Carole demande l’euthanasie pour sa soeur, Elsa
Dans un courrier écrit à la main, “en tremblant et en pleurant“, Carole raconte la vie d’Elza, sa soeur, âgée de 21 ans, et atteinte d’une neurofibromatose et de plusieurs tumeurs. La jeune femme est murée dans la maladie génétique grave dont elle souffre depuis toujours, et endure un calvaire depuis quelques mois.
Atteinte de plusieurs tumeurs, la jeune femme de 21 ans a fait un accident vasculaire cérébral en novembre 2014. Muette, aveugle, tétraplégique et sous respiration artificielle, Elza “agonise” selon sa sœur : “je ne veux vraiment pas la voir partir, mais là c’est monstrueux ce qu’elle vit. C’est un supplice de la voir souffrir“, a t-elle écrit à François Hollande.
Le seul souhait de Carole est que sa sœur parte “paisiblement“. “Mais cela est impossible car en France, nous sommes contre le fait d’aider les gens à partir même s’ils souffrent et qu’il n’y a aucun espoir“, regrette la soeur de la jeune malade.
François Hollande défavorable à l’euthanasie et au suicide assisté
C’est pourquoi elle s’en remet donc au président de la République, pour qu’il autorise l’euthanasie de sa sœur. L’Elysée n’a pas encore apporté de réponse à la doléance, de nature exceptionnelle. Selon Le Figaro, le palais présidentiel n’aurait pas encore reçu la missive.
Au début du mois de janvier, François Hollande avait indiqué vouloir faire “siennes” les propositions sur la fin de vie des députés Jean Leonetti et Alain Claeys, qui défendent l’idée “dans une situation incurable et des souffrances insupportables” de “faire entrer le patient en sédation profonde“. En revanche,l’euthanasie ou le suicide assisté ne sont pas à l’ordre du jour.