CGT : Une salariée tente de se suicider devant le siège du syndicat
Une salariée de la CGT a tenté de mettre fin à ses jours devant le siège du syndicat à Montreuil ne supportant plus le harcèlement moral dont elle aurait été la cible.
Une employée confédérale de la CGT a fait une tentative de suicide ce lundi devant le siège du syndicat à Montreuil selon l’AFP.
La salariée, âgée de 53 ans, aurait été victime de harcèlement, c’est en tout cas ce qu’elle aurait indiqué dans un mail d’adieu envoyé pour expliquer son geste.
Tentative de suicide à cause harcèlement à la CGT
L’AFP a réussi à se procurer le certificat médical établi mardi 17 novembre par les urgences du centre hospitalier André-Grégoire à Montreuil. Ce dernier décrit une prise en charge pour « tentative de suicide par ingestion médicamenteuse volontaire sur son lieu de travail dans un contexte de souffrance au travail » et prescrit un arrêt de travail de 13 jours.
La salariée a également envoyé un mail d’adieu à une dizaine de dirigeants du syndicat (dont trois membres du bureau confédéral), mais également à son mari. Elle y parle du harcèlement moral dont elle serait victime de la part de trois de ses collègues, mais également ses supérieurs depuis 2008. Elle les accuse d’avoir voulu « l’exclure au profit d’une copine. »
Une tentative de suicide en forme de récidive
Le reste du mail est sans concession et on pourrait y lire « On souhaite tellement ma mort au 8e » (étage de la direction de la CGT). Elle qualifie d’ailleurs ces « dirigeants de la CGT » de « patrons sans pitié ». « J’en peux plus… Je suis exténuée », continue la salariée, déplorant « un médecin du travail qui joue la sourde-muette […] des élus du personnel qui me laissent tomber […] des dirigeants qui jouent l’autruche pour ne pas avoir à se positionner » avant de conclure” je suis trop petite en face de la grande machine Confédération qui broie, trop petite et toute seule » selon le mari de la salariée de la CGT, elle aurait déjà fait deux tentatives de suicide par le passé.
Colette Duynslaeger, administratrice du syndicat, a confirmé les faits qui se sont déroulés lundi 16 novembre. Un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) extraordinaire va se réunir prochainement sur le sujet. L’administratrice a également précisé que les jours de la salariée n’étaient pas en danger et qu’elle était régulièrement suivie par la médecine du travail car “très fragile”.