Prothèses mammaires : nouveau décès des suites d’un cancer rare
Un deuxième décès des suites d’un lymphome anaplasique dû aux prothèses mammaires vient d’être recensé en France.
Nous vous parlions il y a quelques jours de l’inquiétude des experts de santé concernant l’augmentation d’une forme rare de cancer, le lymphome anaplasique. Une enquête avait dévoilé que sur les 18 femmes touchées par ce type de cancer en France, 18 portaient des prothèses mammaires.
Il semblerait malheureusement que les scientifiques ne se soient pas trompés puisque qu’un 19e cas vient d’être détecté en France et qu’une deuxième femme est décédée des suites d’un lymphome anaplasique.
Deuxième décès des suites d’un cancer lié aux prothèses mammaires
L’inquiétude grandit donc dans la communauté scientifique. Après un premier cas mortel de lymphome anaplastique à grandes cellules (LAGC) recensé en 2011 chez une patiente ayant reçu les prothèses Poly Implant Prothèse (PIP) tristement célèbre, c’est un second décès imputé aux implants mammaires qui vient d’être recensé.
Cette deuxième patiente portait pour sa part des prothèses d’une autre marque dont le nom n’a pas encore été dévoilée.
19 cas de lymphome anaplasique recensés
À l’occasion d’une réunion ministérielle avec des associations de patients et les organismes de santé (Inca, ABSM, HAS et DGS), un 19e cas de LAGC lié au port de prothèse mammaire a été annoncé pour la France et 6 nouveaux cas auraient été recensés en Italie.
Face à cette recrudescence, les associations ont demandé la création d’un registre des femmes porteuses d’implants mammaires afin de pouvoir prévenir les patientes en cas de risque sanitaire important. « Aussi étonnant que cela puisse paraître, et malgré l’affaire PIP et ses 4 000 victimes, cela n’existait pas », précise Joëlle Manighetti, représentante des victimes. Les chirurgiens de leur côté affirment que ces alertes sont « exagérées » et qu’il ne faut pas prendre de décision trop hâtive concernant une éventuelle explantation.
Une nouvelle réunion se tiendra à l’Agence nationale de sécurité du médicament statuera sur une potentielle interdiction des implants texturés.