Un chien vieux de 12.400 ans retrouvé dans les glaces de Sibérie
Ce chiot vieux de 12.400 a été retrouvé dans un état de conservation remarquable. Encore mieux, le cerveau est lui aussi resté dans un bon état, tout asséché qu'il est.
Il était là, piégé dans les glaces du pergélisol sibérien depuis environ 12.400 ans. Qui ? Un chien, plus précisément un chiot dont le froid a conservé une très grande partie de ses caractéristiques. “Préservé de la truffe à la queue, en passant par les poils”, selon l’un des scientifiques de l’université fédérale du Nord-est à Yakutsk, il a été autopsié le 15 mars dernier.
Chiot de Sibérie : un cerveau très bien conservé
La cause de sa mort pourrait être un glissement de terrain au cours du Paléolithique supérieur, mais là n’est pas plus important. Seul son état de conservation, ouvrant le champ à l’étude, importe. Pavel Nikolsku, spécialiste russe, ajoute dans l’interview accordée au quotidien russe The Siberian Times, qu’à l’aide d’une IRM, ils ont constaté que “Son degré de conservation se situe autour de 70% à 80%. Nous en saurons plus quand il aura été extrait. Pour l’heure, nous ne pouvons qu’analyser les examens réalisés par IRM. Bien sûr, [le cerveau] s’est asséché, mais le parencéphalocèle, le cervelet et l’hypophyse sont visibles”.
L’un des objectifs de l’autopsie est de repérer d’éventuelles bactéries dans son estomac, ainsi que des parasites, telles des tiques. De tels éléments pourraient aider à la compréhension de sa vie dans la Sibérie de l’époque.
Un clonage en vue ?
Mais lors de cette autopsie historique, une personne était aussi présente. Il s’agit de Hwang Woo-suk, scientifique coréen ayant fait parler de lui pour avoir cloné un embryon humain, était fort intéressé. Au point, comme le rappelle Paris-Match, de repartir de l’expérience avec “les muscles et le cartilage de l’oreille” du chiot. Le magazine rapporte les doutes d’un spécialiste américain quant à une réussite de clonage : “Le problème est que même pour les tissus conservés dans le pergélisol, l’ADN est très fragmenté. La plupart du pergélisol n’est pas aussi froid qu’il le faudrait idéalement pour la préservation de tissus frais, et les tissus n’ont probablement pas gelé après la mort aussi vite que nécessaire pour établir un clonage”, a-t-il déclaré au Huffington Post.
12.400 ans après sa mort, il n’est donc pas près d’aboyer de nouveau.