UMP : Alain Juppé ne siégera pas au “comité naphtaline” des anciens de Matignon
C'est décidé : Alain Juppé veut bien participer au changement mais pas au sein du comité des ex-premiers Ministres voulu par Nicolas Sarkozy
Alain Juppé marque sa différence et dégaine. Alors qu’il doit rencontrer mercredi Nicolas Sarkozy, le maire de Bordeaux a publié sur son blog un article dans lequel il décoche ses flèches au sujet du Comité des anciens premiers Ministres que le nouveau président de l’UMP appelle de ses voeux.
Dans un premier temps, Alain Juppé reconnaît que “Le nouveau Président du Mouvement, Nicolas Sarkozy, et l’équipe qu’il met en place vont pouvoir redonner au parti toute son efficacité”. Mais c’est ensuite que l’ironie arrive.
Alain Juppé, Oui au “renouveau”, mais pas dans un “comité naphataline”
“Pour ma part, je vais continuer mon chemin”, assure Alain Juppé sans pour autant annoncer un cavalier seul : “Je suis prêt à participer au renouveau de l’UMP et au bon fonctionnement de ses instances, non pas dans je ne sais quel comité naphtaline qu’on sortirait de l’armoire de temps en temps, mais là où se prendront les décisions dans un esprit résolument constructif”.
Auparavant, le candidat à la primaire du parti pour l’échéance présidentielle de 2017 a rappelé l’importance de la direction temporaire collégiale qu’il assurait en compagnie de Jean-Pierre Raffarin et François Fillon, laquelle selon lui à réussi “à organiser, sous la houlette de la Haute Autorité, des élections dont le résultat, malgré quelques difficultés techniques, est incontestable et incontesté”. Comme pour indiquer que des anciens premiers Ministres sont aussi les artisans du retour de Nicolas Sarkozy à la tête de l’UMP, dont le nom changera avant les élections départementales de mars 2015.
Un rappel de la nécessité de rassembler sans étouffer les individus
Alain Juppé précise également que le nouveau président doit avant tout “(…) rassembler. Le mot est dans toutes les bouches. Il n’est pas inutile de préciser ce qu’on entend par là”. En clair, il défend Nicolas Sarkozy de sacrifier les voix discordantes ou originales au sein du futur parti au profit d’une parole présidentielle et monolithique.
Enfin, l’accent est mis sur la tentation de s’approcher trop près du Front National : “Et surtout rassembler sans exclusive tous les Français qui veulent rompre avec la politique actuelle sans pour autant se jeter dans les bras d’un FN dont le programme mélange l’hostilité radicale à l’Europe et à l’euro, et la surenchère populiste”.
"Ne nous trompons pas d’élection. Il ne s’agira pas en 2017 de régler les comptes de 2012" 1/2
— Alain Juppé (@alainjuppe) December 2, 2014