Ukraine : Il n’est “pas certain” que le sommet de Minsk ait lieu, selon Berlin
Le ministre des Affaires Etrangères allemand a annoncé que le sommet de Minsk de mercredi n'est pas "certain".
Mercredi doit se dérouler à Minsk un sommet entre François Hollande, Angela Merkel, Vladimir Poutine et Petro Porochenko pour tenter de trouver une issue au conflit qui fait des milliers de morts dont des civils depuis près de 10 mois dans l’Est de l’Ukraine.
Mais alors que les préparatifs semblaient bien entamés, il semblerait que sa tenue ne soit plus d’actualité. Diplomates français, allemands, ukrainiens et russes doivent continuer lundi à Berlin à travailler à un plan de paix de la dernière chance pour l’Ukraine, avant le sommet quadripartite prévu pour mercredi.
Conflit en Ukraine : une solution trouvée ?
“Il n’est pas encore certain” que le sommet qui doit réunir les dirigeants russe, ukrainien, allemand et français mercredi à Minsk pour faire cesser les hostilités dans l’est de l’Ukraine ait bien lieu, a mis en garde lundi le ministre allemand des Affaires étrangères.
“Nous espérons que les points encore en suspens pourront être réglés“, a indiqué Frank-Walter Steinmeier à Bruxelles en référence aux réserves émises par le président russe Vladimir Poutine dimanche. “Mais je dois le répéter, cela n’est pas encore certain (…) il reste encore beaucoup de pain sur la planche“, a-t-il insisté.
Ukraine : plus de vingt morts en 24 heures
Si la Russie nie toute implication dans ce conflit, Kiev et les Occidentaux la montrent du doigt pour son soutien militaire aux rebelles et le déploiement de troupes régulières sur le sol ukrainien.
Le plan franco-allemand prévoit une plus large autonomie des régions rebelles, a souligné un haut responsable du Département d’État américain. Il se fonde sur la ligne de front actuelle, et prévoit une zone démilitarisée de 50 à 70 km de large le long de cette ligne, a précisé M. Hollande.
Mais plusieurs questions restent en suspens, en particulier :
- le « statut des territoires » conquis par les séparatistes,
- le « contrôle des frontières« , par lesquelles hommes et matériels transitent, assurent les Occidentaux, de Russie vers le Donbass,
- le « retrait des armes lourdes« , selon des médias français citant l’entourage du président français.