Uber : les chauffeurs obtiennent le statut de salarié au Royaume-Uni
La justice britannique a donné raison vendredi à deux chauffeurs de véhicules Uber qui avaient attaqué le service en l’accusant de ne pas respecter le droit du travail.
Alors que la firme vient de réussir l’exploit de livrer 50 000 canettes de bière grâce à un véhicule autonome, Uber doit faire face à un dur retour à la réalité au Royaume-Uni. Les autorités britanniques viennent en effet d’obliger l’entreprise à considérer ses chauffeurs privés comme des salariés.
Les chauffeurs Uber veulent des droits de salariés au Royaume-Uni
Le combat judiciaire oppose Uber à deux chauffeurs devant prud’hommes britanniques depuis de nombreuses semaines. Selon les informations de la BBC, ces derniers ont gagné une première bataille importante puisque la justice britannique vient de leur donner raison.
Les chauffeurs réclamaient les mêmes droits que des salariés lambda, notamment le salaire minimum garanti par le droit du travail britannique de vacances, d’indemnités en cas de congés maladie. Grâce à la décision prise par le tribunal, les chauffeurs Uber ne pourront donc plus être considérés comme des travailleurs indépendants, mais bel et bien comme des salariés.
Vers une jurisprudence
Uber a d’ores et déjà indiqué sa volonté de faire appel de cette décision. La firme joue gros dans cette affaire, car si le jugement est confirmé, la décision pourrait faire jurisprudence pour les 30 000 chauffeurs Uber britanniques.
Ce n’est pas la première fois qu’Uber affronte la justice sur cette question du statut des chauffeurs. Aux États-Unis, la firme a payé 100 millions de dollars pour régler deux recours collectifs, en Californie et dans le Massachusetts.
En France, l’Urssaf poursuit Uber pour requalifier ses chauffeurs expliquant qu’il existe un lien de subordination entre eux et la plateforme ce qui en fait, de fait, des salariés, selon le code du travail.