Twitter supprime les plagiats d’un tweet humoristique
Le réseau social Twitter a accédé à la requête de l'une de ses utilisatrices qui lui avait demandé de supprimer des tweets reprenant mot pour mot un message qu'elle avait elle-même posté.
À l’échelle de la société humaine, internet revêt encore un aspect juvénile, dont les réseaux sociaux peuvent représenter quelques tâches de rousseur. À la question de savoir si un utilisateur de Twitter dispose du droit de publier un gazouillis copiant quasi-intégralement le propos d’un autre, on pouvait ainsi, jusqu’à il y a peu, apparaître peu savant.
Et l’on sait désormais que se livrer à l’exercice du plagiat sur le réseau de l’oiseau bleu peut conduire à la suppression pure et simple des tweets copieurs. En début de mois, une utilisatrice de Twitter publiait ainsi le message suivant : “saw someone spill their high end juice cleanse all over the sidewalk and now I know god is on my side”. Que l’on pourrait traduire par “Je viens de voir quelqu’un déverser son jus purifiant et exorbitant sur le trottoir et je sais désormais que Dieu est de mon côté.”
Suppression de tweets : Twitter réagit pour protéger le droit d’auteur
Il se trouve que le tweet de cet auteur freelance a été repris tel quel par au moins cinq autres utilisateurs du réseau. Et l’on ne parle apparemment pas de retweets (partages) mais bien de copies. C’est dans un autre tweet que la dénommée Olga Lexell a expliqué avoir contacté Twitter quant au préjudice causé par ces plagiats : “J’ai simplement expliqué à Twitter qu’en tant qu’auteur indépendant, je gagne ma vie en rédigeant des blagues (et certains de mes tweets servent à tester des blagues pour d’autres écrits). Je leur ai ensuite expliqué que, de ce fait, ces blagues sont ma propriété intellectuelle, et que les utilisateurs en question n’avaient pas ma permission de les reposter sans me citer.”
Une première pour le réseau de l’oiseau bleu
Et Twitter d’accepter de supprimer les tweets en question. Il s’agit là de la première fois que le réseau social répond favorablement à une demande ayant exprimé le plagiat d’un message humoristique. Et si l’on se doute qu’après cet incident, un certain nombre d’utilisateurs vont se mettre à vérifier si leurs tweets ont éventuellement été repris sans que leurs auteurs originaux n’aient été cités, on ne pourra pas forcément voir de plagiat dans chaque copie. L’avocate Clémence Philippe, spécialisée dans le numérique et la propriété intellectuelle, a en effet indiqué à nos confrères du Figaro qu’en France, “il faut que dans la blague, il y ait des éléments qui permettent d’établir que la phrase ne pouvait venir que de son auteur”.