Twitter, une croissance toujours décevante
Mardi, le réseau social a annoncé une croissance de revenus en deçà des espoirs placés en lui, ainsi qu'un nombre d'utilisateurs qui stagne.
L’oiseau bleu a toujours du plomb dans l’aile. Après l’annonce de ses résultats trimestriels, l’action de Twitter perdait 11% à la clôture de la bourse de New York. En cause, un nombre d’utilisateurs qui peine toujours à s’envoler, et des revenus dont la croissance a déçu les investisseurs.
Twitter, un chiffre d’affaires en hausse mais pas assez
Certes, le chiffre d’affaires sur une année a grimpé de 20%, pour atteindre 602 millions de dollars, mais les experts attendaient bien mieux. Et les prévisions sont à l’avenant, puisqu’au 3ème trimestre, le réseau social s’attend à des revenus compris entre 590 et 610 millions de dollars, alors que les analystes tablaient plutôt sur 678 millions.
La lettre trimestrielle transmise aux investisseurs parle d’“une demande des annonceurs publicitaires globalement moindre qu’espérée”. Quant à la raison de cette demande défaillante, elle serait à chercher selon Twitter du côté d’“une concurrence croissante pour les budgets de marketing sur les réseaux sociaux”.
Un nombre d’utilisateurs en trop légère hausse
En ce qui concerne le nombre mensuel moyen d’adeptes du réseau, il est annoncé à 313 millions, soit 3 millions de plus seulement qu’au trimestre précédent. Et si les pertes financières ont été allégées, passant de 136,7 millions de dollars à 107,2 millions de dollars en un an, il convient de rappeler que la société de Jack Dorsey n’a toujours pas produit le moindre bénéfice depuis sa création il y a 10 ans.
Désormais, le site de microblogging table sur la vidéo en direct pour se relancer, via son application Periscope. Mais le co-fondateur confesse volontiers que Twitter est trop compliqué, empêchant les potentiels utilisateurs issus du grand public d’y adhérer spontanément. Armé de telles intentions, Twitter tente de rassurer les investisseurs: “Nous voyons des bénéfices directs des récents changements dans les produits, et avec une exécution disciplinée, nous pensons que nous pouvons avoir un engagement amélioré et une croissance de l’audience sur la durée”. Mais le chant de l’oiseau bleu semble avoir de plus en plus de peine à se faire entendre.