Tunisie : le tribunal militaire requiert la peine de mort pour Ben Ali
Mercredi 23 mai, le procureur du tribunal militaire du Kef a requis la peine de mort pour l'ancien président Tunisien Ben Ali. Il est actuellement jugé par contumace pour « complicité d'homicides volontaires ».
Puisque Ben Ali a fui la Tunisie lors de son renversement par la population le 14 janvier 2011, il est jugé par « contumace », c’est-à-dire le jugement se déroule sans qu’il soit présent. Si un jour il revient en Tunisie, la peine décidée lors de son procès sera appliquée. Ben Ali a déjà été condamné par contumace par la justice civile à 66 ans de prison pour trafic de drogue et abus de biens publics. Il est aujourd’hui jugé par le tribunal militaire pour sa participation à la répression du soulèvement populaire en janvier 2011. Selon la Commission nationale, la révolution tunisienne a fait 338 morts et plus de 2 000 blessés.
Le procureur a requis la peine capitale pour l’ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, qui est jugé pour « complicité d’homicides volontaires ». Quant aux 22 autres co-accusés, anciens hauts responsables du régime, le procureur réclame « les sanctions les plus sévères possible ». Une déclaration qui ne manque pas d’étonner les avocats, dont Abderraouf Ayadi, défenseur d’une des familles des victimes : « Ben Ali n’est pas l’acteur principal de ces homicides, il est poursuivi pour complicité et pourtant le procureur requiert contre lui une peine plus importante que contre ceux qui sont poursuivis pour homicides ». C’est la première fois que la peine de mort est requise pour l’ancien président tunisien.