Tunisie : la nouvelle Constitution enfin adoptée
Trois ans après la révolution qui avait chassé Ben Ali du pouvoir, la Tunisie est sur le point de prendre un nouveau départ.
Moncef Marzouki, le président tunisien, a signée la nouvelle Constitution de sa main ce lundi, suivi de près par le Premier ministre sortant, Ali Larayedh, ainsi que le président de l’Assemblée Constituante.
Initialement prévue en octobre 2012, l’adoption de la Constitution a eu à faire face à de très vives tensions politiques expliquant son retard.
Les députés l’ont finalement adopté dans la nuit de dimanche à lundi, par 200 voix contre 12.
Symbole de ce moment historique, le Président tunisien a embrassé le texte, après avoir déclaré qu’il s’agissait « d’une victoire contre la dictature ».
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a également salué son adoption.
Tunsie : échec des islamistes
La Tunisie se dote ainsi d’un pouvoir bicéphale. La Constitution se base sur un principe de laïcité, bien que reconnaissant l’islamité du pays.
On notera également que, pour la première fois dans le monde arabe, une Constitution prévoit un objectif de parité hommes-femmes dans les assemblées élues. Un geste qui devrait rassurer les observateurs qui craignaient de voir les islamistes d’Ennahda imposer leur position. Ces derniers, majoritaires à l’Assemblée ont très largement freiné l’élaboration du texte, sur fond de très vives tensions politiques avec leurs opposants.
Reste maintenant pour la Constituante à élaborer une législation électorale, afin qu’un prochain scrutin puisse être organisé.