Toulouse : libération d’un sans-papiers qui avait sauvé un homme de la noyade
Un homme dont il était prévu qu'il soit décoré pour avoir sauvé une vie vient d'être libéré d'un centre de détention près de Toulouse.
En septembre dernier, à Toulouse, un homme de 24 ans porte secours à un quadragénaire qui venait de se jeter dans la Garonne. La préfecture de Haute-Garonne lui adressera par la suite un courrier le félicitant pour son acte et lui indiquant par la même occasion qu’il sera ultérieurement décoré par une médaille.
Toutefois, il y a quelques jours, ce jeune homme sans papiers a été interpellé par les gendarmes alors qu’il se trouvait dans le Gers, “dans une maison abandonnée”, après y avoir été invité par un “compagnon d’infortune”. On lui indiquera alors l’obligation qu’il quitte “le territoire français”.
Toulouse : “le héros du Pont Neuf” libéré
Son avocate, Me Caroline Barbot-Laffite, avait exprimé mercredi devant le juge d’instruction le caractère supposément irrégulier de l’interpellation. Une plaidoirie qui aura comme réponse, et dans la même journée, la libération du “héros du Pont Neuf” du centre de détention où il séjournait depuis.
Pas un geste de bonté
Léo Claus, coordinateur de la Cimade (association d’aide aux migrants) a déclaré que cette décision a été prise en raison d’une “nullité dans la procédure”. Il réfute de ce fait une prétendue “indulgence” qu’aurait manifesté la préfecture à l’égard du sans papiers. Au cabinet du préfet de région à Toulouse, on précise que “l’acte de civisme” du jeune homme et “sa situation administrative” sont “deux sujets distincts”. Une source préfectorale avait affirmé ne pas connaître son pays d’origine, alors qu’il aurait déclaré, selon une dépêche AFP publiée par Libération, avoir quitté l’Algérie à l’âge de 15 ans. Il n’a cependant pas fait de demande d’asile en France depuis son arrivée dans l’Hexagone.