Toulouse : une exposition sur l’égalité vandalisée
À Toulouse, l'exposition "Couples de la République" de l'artiste Olivier Ciappa a été dégradée dans la nuit de vendredi à samedi par des tags à caractère homophobe.
Le centre-ville de Toulouse abrite actuellement une exposition de l’artiste Olivier Ciappa intitulée “Couples de la République”. Un projet ayant pris la forme de plusieurs dizaines de photographies sur lesquelles des personnalités telles que Jean-Paul Rouve, Mélanie Laurent ou encore Jenifer appellent à l’égalité de tous les Français.
Nos confrères du Figaro rapportent que dans la nuit de vendredi à samedi, cette exposition a été en grande partie vandalisée par des inscriptions homophobes. Un certain nombre de clichés se sont vus déchirés et recouverts du tag “honte”. C’est un jeune Toulousain qui a découvert les inscriptions vers minuit, avant de faire la rencontre des acteurs du saccage : “C’était un groupe de six jeunes âgés de 18 à 20 ans. Ils se revendiquaient catholiques et disaient être ‘contre la promotion de ce mode de vie’, tout en affirmant avoir eux-mêmes un ami homosexuel.”
Saccage d’une exposition à Toulouse : des auteurs contre “la promotion” de l’homosexualité
Le lendemain matin, ce jeune homme a prévenu Olivier Ciappa de l’incident, celui-ci ayant ensuite porté plainte et mis au courant la municipalité des faits. La mairie de Toulouse a communiqué sur le retour des photos originales d’ici au 7 décembre. Les clichés dégradés ne seront quant à eux pas retirés.
Les photos dégradées vont être maintenues
Ce n’est pas la première fois qu’Olivier Ciappa est confronté à de tels incidents. Il y a deux ans, une autre de ses expositions avait également été vandalisée. L’artiste, qui ne cache pas son inquiétude quant à une répétition de l’histoire, semble cependant apparaître en accord avec la décision de la municipalité : “Les gens savent que, quand on a des convictions intenses, il n’y a rien de plus fort que l’art. Eux ont pour seule réponse, la violence.” Sur Twitter, l’ex-ministre de la Santé Roselyne Bachelot, une autre contributrice de l’exposition, a elle aussi condamné l’acte de vandalisme.