Top 10 des meilleurs génériques de séries TV
J'en vois déjà hausser le sourcil et dire : "seulement 10 séries dans ce Top génériques ?". Oui, mais il faut bien faire un choix.
Pourquoi un Top des génériques TV et pas des séries en elles-mêmes ? Car le générique est, dans le meilleur des cas, à lui seul une invitation à aimer l’épisode qui va suivre. Musique entêtante, images fortes, voire décalage complet avec le sujet,… c’est bien simple, quand un générique est réussi, personne n’a envie de le zapper, et c’est bien souvent l’élément qui reste quand on évoque la série en question, bien des années plus tard.
Ici, pas question de prétendre à l’exhaustivité et de dire qu’hors de ces 10 génériques, il n’y a pas de salut. Il s’agit simplement d’un classement légèrement subjectif, sans ordre de préférence. Bon voyage !
True Detective
Toute récente, cette pépite signée HBO explore les méandres d’une enquête criminelle à 17 ans d’intervalle. Elle est portée par les impeccables Woody Harrelson et Matthew McConaughey, noyés dans une sordide affaire au cœur de la Louisiane. Son générique est à lui seul un petit chef-d’oeuvre d’1 minute 30, que vient souligner le très beau titre Far From Any Road du groupe Handsome Family. Filmé en double exposition (un personnage et un paysage), il nous entraîne déjà dans l’univers sombre et poisseux de la série, mais aussi dans la psyché des deux détectives.
https://www.youtube.com/watch?v=FxXRkqXfhYM
True Blood
A l’instar de celui de True Detective, ce générique a l’art d’installer le paysage, l’ambiance. Pourtant aucun vampire n’est à l’oeuvre dans ce générique-fleuve, ni aucun des personnages de la série. Les vampires sont figurés par la nature, prédatrice et parasitaire. Filmé en 4 jours, avec une esthétique volontairement vintage, il nous présente une succession d’images empruntes de lascivité ou de transe religieuse, des extrêmes que ne renie pas la Louisiane, où il a été tourné. Nommé aux Emmy en 2009, il est l’oeuvre du studio responsable du générique de Dexter.
https://www.youtube.com/watch?v=EjooosDIFgQ
Dexter
Comment ne pas souligner l’idée géniale d’un générique évoquant, dans sa façon de résumer le rituel matinal, un autre rituel autrement plus sanglant ? Portées par une musique somme toute légère, les deux minutes égrènent les allusions aux activités de Dexter Morgan, collègue et frère idéal le jour, justicier la nuit. La froideur des gros plans, les indices semeurs de pistes, et la qualité de la photo finissent par inquiéter. Et que dire de ce petit regard en coin final, qui nous rend coupables de l’empathie que nous nous sommes surpris à avoir pour le tueur ?
Game of Thrones
Trois ans après la diffusion du premier épisode aux Etats-Unis, la série qui fait parler doit aussi son succès à son générique. Illustrant à merveille les rivalités et les mécanismes des mensonges et trahisons, la plongée dans cette carte géographique est une expérience visuelle. Mais aussi auditive, tant la musique illustre l’univers de Game of Thrones. Elle est signée Ramin Djawadi, déjà responsables des génériques de Prison Break ou Person of Interest. Quant au réalisateur, il s’agit d’Angus Wall, papa des introductions de The Social Network ou Millenium : l’homme qui n’aimait pas les femmes.
Twin Peaks
Une petite entorse à notre célébration de la beauté formelle dans ce top. Si en soit, le générique de la série créée par le grand David Lynch n’est pas d’une audace à couper le souffle, deux éléments sont pourtant notables. D’abord, la succession de plans, lente litanie de paysages bucoliques et industriels, ne laisse rien présager de l’univers de la série, qui figure sans doute parmi les plus étranges jamais filmées. Enfin, la musique mythique du thème principal, signée Angelo Badalamenti, fidèle parmi les fidèles des œuvres de David Lynch, qui vaut à elle seule le déplacement.
https://www.youtube.com/watch?v=cGJyZ_S0Tco
House of Cards
Créée par Netflix, House of Cards n’est pas corsetée par les contraintes publicitaires et a pu se permettre un long générique qui le place parmi les plus longs de cette décennie. Côté images, pas d’effets spéciaux spectaculaires, mais une belle visite de la ville de Washington, filmée en timelapse. Une ambiance qui installe déjà les intrigues et les mensonges ayant cours dans cette série centrée sur le pouvoir politique. La musique est signée Jeff Beal, déjà remarqué pour son travail pour les séries Rome ou Ugly Betty.
Six Feet Under
Retour au début des années 2000 avec une série dans laquelle jouait déjà l’acteur de notre futur héros Dexter. En 2002, le générique décroche l’Emmy Awards dans sa catégorie. Les 63 épisodes, et surtout le dernier, splendide, ont marqué leur époque. Les images, soulignées par une musique originale de Thomas Newman, explorent avec esthétisme le personnage récurrent de la série, qui est le deuil (les deux frères héritent au départ d’une entreprise de pompes funèbres). La mort, omniprésente pendant les 90 secondes, est emprunte d’une assez rare douceur.
https://www.youtube.com/watch?v=w5JkGY1qC8Y
The Sopranos
Entre 1999 et 2007, les 86 épisodes de la série dramatique The Sopranos a acquis une popularité qui ne s’est toujours pas démentie, à l’image de ce qu’on retssenti quantités d’américains à la mort de James Gandolfini en 2013, qui en campait le personnage principal. Au son du Woke up this morning d’Alabama 3, On voit Tony Soprano, l’un des parrains de la pègre new-yorkaise, quitter la Grosse Pomme au volant de sa voiture pour rejoindre sa résidence dans le New-Jersey. Un parcours qui illustre tout le propos de la série, à savoir les aventures d’un parrain qui a une vie de famille bien remplie. Pour l’anecdote, après les attentats du 11 Septembre, les tours jumelles ont été supprimées du générique.
https://www.youtube.com/watch?v=RLxSUKA–Dg
Mad Men
L’intrigue prenant place dans le milieu de la pub et les années 60 aux Etats-Unis, le générique de Mad Men se devait d’être graphiquement irréprochable. Et il le fut, récompensé par un Emmy Award en 2008. Il figure la chute (celle d’un publicitaire) tombant le long d’un gratte-ciel. Pendant sa chute, figurent des campagnes de publicités, montrant l’emprise que celles-ci ont sur les Hommes. Le réalisateur s’est inspiré du générique de La Mort Aux Trousses (A. Hitchcock) mais aussi de Saul Bass, affichiste qui a beaucoup travaillé avec Martin Scorcese et Stanley Kubrick.
Desperate Housewives
Évacuons tout de suite le sujet qui fâche avec ce générique : la musique. Elle est pourtant signée Danny Elfman, qu’on a connu beaucoup plus inspiré aux côtés de Tim Burton. Passons. L’intérêt du générique de cette série culte réside dans le détournement d’œuvres célèbres. Traités avec humour, les documents illustrent les tourments des femmes à travers les âges. Ils les montrent tour à tour rebelles ou soumises, débordées ou puissantes. Primé, il dut cependant être remplacé par une version plus fade dès la 4ème saison.
https://www.youtube.com/watch?v=V0XRRSIY2qE