Tobey Maguire dans Le Prodige : il ne voulait pas d’un “simple et sombre biopic”
Après avoir quitté la toile d'un super-héros, Tobey Maguire change de registre cinématographique et s'autorise même à passer devant et derrière la caméra dans "Le Prodige".
Comme Daniel Radcliffe avant lui, Tobey Maguire étonne en passant du divertissement pur à des productions possiblement moins accessibles mais potentiellement plus poignantes. Après avoir incarné Spider-Man au cinéma le temps d’une trilogie, le désormais quarantenaire s’essaie ainsi depuis quelque temps à des rôles que l’on qualifiera enfantinement de plus sérieux.
Dans Le Prodige (Pawn Sacrifice) dont la sortie intervient en ce mercredi en France, Tobey Maguire y incarne le champion d’échecs américain Bobby Fischer. Et même si Le Prodige est présenté tel un biopic de ce dernier, le film semble moins s’attacher à raconter sa vie qu’à décrire la partie s’étant déroulée en 1972 entre Boris Spassky et lui.
Le Prodige : Tobey Maguire incarne le champion d’échecs Bobby Fischer
Face à ce constat dressé par nos confrères du Point, Tobey Maguire a laissé entendre avoir voulu adopter une démarche éventuellement plus atypique qu’à l’accoutumée : “C’est amusant que vous disiez cela parce que quand je me suis engagé dans ce projet, la première chose que j’ai dite c’est : ‘Je ne veux pas un simple et sombre biopic sur ce type compliqué.’ J’ai construit Le Prodige comme un film sportif. Il se présente sous forme de compétition sportive avec la montée vers le championnat d’échecs. Et au cœur de cela, on trouve l’étude de la personnalité de Bobby Fischer.”
Une envie de ne pas simplifier le portrait
Dans Le Prodige que Tobey Maguire produit avec Gail Katz, le premier indique s’être efforcé “de jouer sur les détails plutôt que sur les généralisations”, en sachant que le temps lui était forcément limité : “Dans un long-métrage, on a grosso modo deux heures pour raconter une histoire. On a donc tendance à réduire cette histoire et la personnalité du héros aux choses qui ressortent : ‘Bobby disait des choses horribles, Bobby était quelqu’un de difficile’, génie et fou, brillant et imbuvable… On cherche à tout simplifier. Mon grand défi était donc d’en apprendre le plus possible sur ce personnage et d’en donner un portrait le plus complet possible dans ce petit laps de temps.” Selon ses dires, l’incarnation à l’écran de Bobby Fischer ne se serait d’ailleurs pas tant améliorée que cela aux échecs durant le tournage du film, sinon dans “le processus de pensée” des joueurs.