Tim Berners-Lee déplore la surveillance généralisée du web
Le père du World Wide Web Tim Berners-Lee a récemment regretté que la toile soit devenue un "outil de surveillance", elle qui avait été initialement pensée pour des échanges entre scientifiques.
Plusieurs années après Internet, le World Wide Web, depuis maintes fois abrégé en WWW, voyait le jour grâce notamment au travail du physicien britannique Tim Berners-Lee. Et ce dernier d’apparaître aujourd’hui assez peu réjoui des apparentes dérives de la toile tissée au début des années 90.
À l’occasion de la première édition du “Decentralized Web Summit” qui s’est tenue du 8 au 9 juin 2016 à San Francisco (États-Unis), M. Berners-Lee s’est ainsi désolé du visage désormais affiché par le web, en abordant par exemple le pan de son économie : “Les revenus publicitaires sont désormais le seul modèle économique d’un trop grand nombre d’acteurs de la toile”.
World Wide Web : Berners-Lee évoque un “problème social”
Dans des propos rapportés par The New York Times, le physicien ajoute que selon lui, “tout le monde assume que le consommateur d’aujourd’hui doit conclure un accord avec un énorme appareil marketing en échange de services ‘gratuits’, même s’ils sont horrifiés de ce qui est fait de leurs données. Imaginez un monde où payer pour quelque chose serait facile des deux côtés.”
Et de poursuivre en affirmant que “le web est déjà décentralisé. Le problème réside dans la domination d’un moteur de recherche, Google, d’un gros réseau social et d’un Twitter pour le microblogging. Ce n’est pas un problème technologique que nous avons, mais un problème social.”
Centralisation de la toile : des pistes pour en finir
Ce “sommet de la toile décentralisée” a donné lieu à des discussions visant à permettre d’entrevoir une fin de cette centralisation. Parmi les propositions soumises, citons celle de la blockchain, ou chaîne de blocs, dont l’objectif est de décentraliser les plates-formes de paiement par un fonctionnement ne requérant ainsi pas d’organe central de contrôle. A de même été évoquée la décentralisation de l’hébergement des pages web, et ce dans un souci de prévenir d’éventuelles censures.