Thomas Pesquet : bientôt un nouveau Français envoyé dans l’espace
Thomas Pesquet, astronaute au sein de l'Agence Spatiale Européenne, sera le prochain Français à être envoyé dans l'espace dans le cadre de la mission Proxima.
Dans quasiment un an jour pour jour, l’astronaute français Thomas Pesquet, rattaché à l’Agence Spatiale Européenne, se rendra dans l’espace pour une mission de six mois répondant au nom de “Proxima”. Le décollage est donc prévu pour intervenir le 16 novembre 2016 à Baïkonour (Kazakhstan), où Thomas Pesquet s’installera à bord d’une fusée Soyouz avant de rejoindre l’ISS.
Il deviendra ainsi le dixième astronaute français à être envoyé dans l’espace. Le premier fut Jean-Loup Chrétien en 1982, et il est à noter que ce pilote de chasse est également devenu le premier Européen à évoluer dans l’espace. Auront suivi, entre autres, Patrick Baudry en 1985, Michel Tognini en 1992, Jean-François Clervoy en 1994 et, pour le dernier en date, Philippe Perrin en 2002.
Dixième Français dans l’espace : Thomas Pesquet à presque un an du départ
Thomas Pesquet ne sera cependant pas seul à rejoindre l’ISS. Il sera en effet accompagné d’une astronaute américaine et d’un cosmonaute russe. Ils seront six au total à vivre dans l’espace dans le cadre de la mission Proxima. Et si l’on pouvait s’imaginer, avec une relative naïveté, que ses prochains mois sur Terre allaient être placés sous le signe de la détente, le principal intéressé a communiqué vendredi sur RMC un programme pour le moins copieux : “S’entraîner au scaphandre, apprendre le programme scientifique d’expérience qu’on va réaliser à bord, connaître la station spatiale par cœur parce qu’il faut faire face à toutes les pannes et réparer nous-même, apprendre le russe pour parler avec nos collègues russes… Il y encore beaucoup de choses à faire qui m’attendent.”
“On est des experts en rien”
L’objectif de de travailler dans l’espace ? “On fait ça pour la recherche et la connaissance”, déclare celui qui considère son équipe et lui tels des “experts en rien” mais des bons dans un certain nombre de domaines. Et d’ajouter : “On n’a pas découvert le vaccin contre le sida, mais on travaille sur le corps en apesanteur, par exemple sur le cerveau et le système nerveux, ce qui permet ensuite d’orienter les traitements sur des gens qui ont des pathologies au sol. On fait des recherches sur les alliages, sur les matériaux, parce qu’en apesanteur ces matériaux ne se sédimentent pas et on peut les étudier finement. La station spatiale, c’est le seul moyen que l’on a pour supprimer la gravité. Au sol, on peut tout changer (température, lumière…), sauf la gravité.”