Thaïlande : état d’urgence décrété à Bangkok
Alors que Bangkok, malgré l'état d'urgence, est toujours paralysée par les manifestants, un leader pro-gouvernement a été blessé.
Depuis 3 mois maintenant, Bangkok, capitale de la Thaïlande, est partiellement paralysée par les manifestants. Les opposants au gouvernement réclament la démission de la Première ministre Yingluck Shinawatra. Cette femme, que les manifestants surnomment “le clone”, est soupçonnée, en plus de corruption, d’être dirigée comme un pantin depuis l’étranger par son frère Thaksin Shinawatra. Ce dernier vit en exil depuis qu’il a été renversé par un coup d’Etat en 2006. Un putsch qui a entraîné le pays dans de nombreuses crises, et divisé le pays entre “chemises rouges” (pro-gouvernement), et “chemises jaunes” (les opposants).
Mardi, l’état d’urgence a été décrété; mais malgré cela, les “anti-Thaksin” ne veulent pas déserter la rue. Mais si jusqu’ici, la violence a “relativement” épargné ces manifestations, et que le gouvernement promet la “retenue”, un événement survenu mercredi pourrait changer la donne.
Un leader des “chemises rouges” blessé par balles
En effet, hier, dans le Nord-est du pays, l’un des leaders pro-gouvernement a été touché par deux balles dans la province d’Udon Thani. D’après un colonel de l’armée, “Le motif des tirs est probablement politique”. Un acte qui pourrait raviver les tensions entre les deux camps. Depuis le début de la crise, les violences ont fait 9 morts. Un bilan qui pourrait s’alourdir à l’approche du 2 février prochain, date d’élections que les “chemise jaunes” veulent empêcher pour remplacer l’actuel gouvernement par un “conseil du peuple”.