Tests salivaires dans les lycées : l’État apparaît contre
Alors que la région Île-de-France avait adopté en mai les tests salivaires de dépistage de drogue dans les lycées, l'État apparaît aujourd'hui contre cette disposition.
L’État se veut aujourd’hui contre les tests salivaires dans les lycées, pourtant décidés en mai dernier par la région Île-de-France pour dépister les cas de jeunes gens consommateurs de cannabis. Au mois d’avril, la présidente Les Républicains (LR) Valérie Pécresse rappelait l’importance de lutter contre l’un des motifs désignés du décrochage scolaire :
“Il y a un fléau en Île-de-France, c’est le décrochage scolaire. A la racine de ce fléau, mettons des mots : des addictions, la drogue, l’alcool et les jeux vidéo, qui sont une autre forme d’addiction”. Il est à préciser que la gauche était apparue contre cette disposition, et l’extrême droite par l’intermédiaire du Front national (FN) de s’être quant à elle carrément abstenue.
Cannabis : les tests salivaires en Île-de-France contestés
Le dispositif n’est cependant toujours pas assuré d’être prochainement mis en place. Le Figaro rapporte ainsi qu’en juillet dernier, le préfet de région Jean-François Carenco a envoyé à Valérie Pécresse un courrier dans lequel il lui signifiait notamment que les tests salivaires validés en mai allaient à l’encontre des dispositions du code de la collectivité territoriale et du code de l’éducation.
Pour les proches de la présidente de la région Île-de-France, il s’agit là d’“un faux prétexte utilisé par le gouvernement” pour contrer ce dispositif et un “déni de réalité” de l’État.
Seuls les lycéens majeurs connaîtraient les résultats
En réponse au préfet, Mme Pécresse avait écrit le 20 juillet qu’“en application de ses compétences en matière de développement sanitaire, de soutien aux politiques d’éducation et de lutte contre le décrochage scolaire, la région est totalement fondée à intervenir pour prévenir les addictions et les pratiques addictives au lycée, action qui figure précisément au croisement de ces trois compétences”.
Ces tests salivaires sont appelés à faire figure d’“outils de diagnostic” auprès des chefs d’établissement. Un dispositif soumis au secret médical et dont les résultats ne seraient communiqués à la famille ou au lycéen concerné uniquement si celui-ci est majeur.