Terrorisme : Taubira implore le pardon des victimes
Samedi, à l'occasion de l'homme annuel rendu aux victimes du terrorisme, la ministre de la Justice et garde des Sceaux Christiane Taubira a tenu à leur demander pardon.
Comme chaque année en France, le 19 septembre est marqué par une commémoration, celle des victimes du terrorisme. Un hommage organisé conjointement par la Fédération nationale des victimes d’accidents collectifs (Fenvac) et l’Association française des victimes du terrorisme (AFVT).
La date du 19 septembre n’est d’ailleurs pas anodine car c’est en ce même jour, en 1989, que 170 personnes ont trouvé la mort lors de l’attentat du DC-10 d’UTA. L’hommage de samedi, tenu dans le jardin des Invalides, a notamment réuni des proches des victimes des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper cacher survenus en janvier dernier.
Christiane Taubira aux victimes du terrorisme : “Pardon pour ce que nous n’avons pas su empêcher”
Présente à cet hommage, la ministre de la Justice et garde des Sceaux Christiane Taubira a tenu à demander le pardon des victimes. Plusieurs familles ont en effet communiqué à la ministre des “insatisfactions” quant à l’accompagnement de l’État; le père d’Aurélie Chatelain, décédée en avril dernier, s’étant pour sa part interrogé sur une surveillance imparfaite de l’homme ayant possiblement tué sa fille. La ministre a ainsi laissé entendre cette phrase : “Pardon pour ce que nous n’avons pas su empêcher.”
Une “volonté farouche et sans relâche de vaincre cette terreur”
En ajoutant que si le gouvernement a “démantelé des filières” et “empêché des attentats”, il n’a cependant pas été en mesure de tous les empêcher. Plus globalement, Christiane Taubira a rappelé la poursuite logique du combat contre des individus, des organisations s’attaquant à la France dans son intégralité en y commettant des attentats : “En attaquant ces victimes, en tuant, en assassinant, les terroristes visent le pays tout entier, le choix de notre mode de vie. Ils mettent en cause l’état de droit, nos droits, nos libertés. Et c’est ce silence, cette admiration, ce respect, cette estime, cette attention, qui nous conduisent à maintenir cette volonté, farouche et sans relâche, de vaincre cette terreur.”