Téléphone à table : “le début de la guerre” pour le pape François
En déplacement dans une université romaine, le pape François a appelé vendredi la jeune génération à laisser de côté leur téléphone au moment de passer à table, sous peine de débuter "une guerre".
Si l’usage de plus en plus prononcé des téléphones portables n’a, assez logiquement, pas semblé réduire les échanges entre êtres humains, il apparaît en revanche que l’importance accrue des smartphones dans la vie de tout un chacun a conduit à une dépendance pouvant déranger.
En particulier pour les personnes cherchant à physiquement établir un lien avec d’autres et qui se heurtent à la barrière d’un regard trop souvent porté sur un écran. Pour son premier déplacement, en ce vendredi, dans une université de Rome, le pape François a évoqué le sujet, et plus précisément l’usage du téléphone à table.
Pape François : la guerre si “pas de dialogue”
Dans des propos rapportés par nos confrères du Figaro, le souverain pontife a appelé son public à savoir se séparer de leur téléphone portable quand le contexte se prête davantage à la discussion avec une ou plusieurs personne en face de soi : “Quand on est à table, qu’on parle avec un autre sur son téléphone, c’est le début de la guerre car il n’y a pas de dialogue !”
Durant un discours qui a duré trois quarts d’heure, le pape François a ainsi déploré des manques du quotidien observés, à son sens, à de trop nombreuses reprises : “Tant de fois, nous oublions à la maison de dire bonjour, on dit ‘ciao ciao’, ces saluts anonymes”.
Une évocation des campagnes électorales
Le pape a de même regretté que le fait de “s’insulter” dans la rue ait été inscrit dans une certaine normalité : “Nous avons besoin de baisser un peu le ton, parler moins et écouter plus”, ajoutant que “le dialogue qui rapproche les cœurs” représente “un médicament contre la violence”.
Le souverain pontife a enfin donné l’exemple du dialogue de sourds tel que souvent constaté en politique : “Le même phénomène s’observe tant de fois durant les campagnes électorales : avant que l’autre ne finisse de parler, la réponse arrive déjà !”