Tchouri : Philae découvre des molécules pouvant former des “briques de la vie”
Durant son exploration de la comète Tchouri, le robot Philae a notamment découvert quatre molécules organiques, qualifiées d'éléments pouvant aboutir à la formation de "briques de la vie".
Quand bien même la vie extra-terrestre ne serait pas présente sur Tchouri, cela ne signifie pas pour autant que la vie en elle-même n’y a pas élu résidence sous une quelconque forme. Pendant son exploration de la comète, le robot Philae a ainsi eu l’occasion de découvrir quatre molécules organiques, celles que l’on a également décrites comme des éléments pouvant aboutir à la constitution de “briques de la vie”.
Pour Jean-Pierre Bibring, professeur à l’Université Paris-Sud et responsable scientifique de Philae, la surprise semble avoir été pratiquement totale : “On découvre quasiment tout ce qu’on ignorait avant sur un noyau cométaire. Et rien de ce qu’on voit ne correspond réellement à ce qu’on pouvait imaginer d’une comète, depuis sa structure globale et, à petite échelle, aux propriétés physiques et à sa composition.”
Philae sur Tchouri : des avancées considérables à attendre sur l’origine de la vie sur Terre ?
Les informations récoltées par Philae sur Tchouri, ce qui représente une première, devraient ainsi permettre aux scientifiques de comprendre encore mieux les comètes. Mais pas seulement. C’est ce qu’a en effet indiqué le professeur Bibring dans des propos repris par l’AFP : “On est convaincu que Philae va nous faire avancer considérablement sur l’origine de la vie sur notre planète et sur le fait de savoir si elle est fréquente ou pas dans l’Univers.”
Du méthyle et de l’acétone découverts sur la comète
C’est d’ailleurs à lui que l’on croit devoir l’appellation poétique des molécules découvertes sur Tchouri : “Les quatre molécules détectées sur la comète entrent dans une chaîne d’évolution chimique pouvant aboutir à la formation de briques élémentaires de la vie.” L’identification a concerné seize composés eux-mêmes répertoriés en six classes de molécules. Les quatre nouvelles (c’est-à-dire n’ayant jamais été décelées auparavant sur une comète) se trouvent être, notamment, du méthyle et de l’acétone. Les chercheurs ont néanmoins fait savoir que “la présence de ces derniers composés plus complexes n’a pas pu être identifiée avec cette première analyse”.