Grève des taxis : 64 gardes à vue, et un nouvel appel à la grève
Mardi, une nouvelle manifestation a abouti au placement en garde à vue de 64 chauffeurs. La nomination d'un médiateur n'a rien apaisé.
Le bras de fer entre taxis et VTC s’était déroulé sans embûches lundi lors de la grande manifestation nationale. Mais hier soir, une grosse centaines de taxis s’était réunie d’abord place de la Concorde, pour emprunter le chemin de la Gare de Lyon puis d’Orly. Une manifestation surprise qui a conduit à 110 interpellations et 64 gardes à vue, toutes levées ce matin. Le délit : “entrave à la circulation et refus de dispersion après sommations suite à un attroupement”.
Depuis le rejet du décret du Conseil d’Etat concernant le délai de contrainte imposé aux VTC, la corporation ne décolère pas. Lundi, un médiateur avait été nommé par le gouvernement. Le député PS Thomas Thévenoud a deux mois pour trouver un terrain d’entente entre les taxis et leurs nouveaux concurrents.
L’intersyndicale des taxis appelle à nouveau à la grève
Malgré cette nomination, les syndicats veulent maintenir la pression. L’intersyndicale appelle donc à “une grève reconductible”, et ce “jusqu’à l’arrêt des immatriculations de VTC”. La tâche du médiateur s’annonce ardue. Ce matin, le directeur général de TAXILOC appelait les artisans-taxis à la retenue en ces termes : “Ne faites pas le jeu de ceux qui vous instrumentalisent dans leur intérêt pour récupérer votre mouvement ou ternir durablement votre image via une campagne nationale de « taxi-bashing ». Ne cédez pas davantage à la tentation de la violence alimentée par votre désespoir légitime”.