Tabac : près de 70 millions d’euros accordés aux cigarettiers par l’État
Selon une estimation du Figaro, l'État aurait perdu près de 70 millions d'euros suite à une modification fiscale liée à la vente de tabac.
Le 5 décembre dernier, sept députés votaient un amendement stipulant la non-augmentation annuelle de 30 centimes du paquet de cigarettes, alors que celle-ci était effective depuis cinq ans. La fin d’une mesure qui, selon les députés socialistes Jean-Louis Dumont et Razzy Hammadi cités par le Monde, causait “chaque année d’une hausse automatique des écarts de prix du tabac entre la France et le reste de l’Union européenne”.
Résultante finalement logique de cette décision, l’État français devrait enregistrer des recettes fiscales moins importantes que prévues dans ce secteur. LeFigaro.fr estime ainsi que les caisses du gouvernement devraient accuser un manque à gagner d’environ 70 millions d’euros en 2015.
Hausse du tabac : l’État dit non mais percevrait moins
Une prévision ayant été calculée par la chercheuse Catherine Hill, laquelle officie au service d’épidémiologie des cancers de l’Institut Gustave Roussy-Inserm. Si l’amendement évoqué plus haut n’avait pas été voté et l’ancien système conservé, une hausse de 14,4 centimes se serait vue appliquée sur le prix de chaque paquet de cigarettes.
Un amendement pour “plus de lisibilité”
Quelques jours après le vote des députés, le secrétaire d’État au budget Christian Eckert avait déclaré devant le Sénat que, dans un soucis de “lisibilité” désirée par le gouvernement, il invitait l’assemblée à “fixer une fiscalité qui ne s'[exprimerait] plus en fonction des prix de l’année précédente”. Pour la députée PS Valérie Rabault, cet amendement devrait amener les cigarettiers à être les uniques bénéficiaires d’éventuelles hausses du prix du tabac.