Syrie : un rapport dénonce des actes de torture trop fréquents
Le recours à la torture est devenu si fréquent dans les prisons syriennes qu'Amnesty International a décidé de tirer la sonnette d’alarme en publiant un rapport sur la Syrie.
Pour constituer son rapport, l’organisation humanitaire a recueilli les témoignages de 19 Syriens qui avaient fuit leur pays pour se réfugier en Jordanie. Tout commence lorsque les personnes qui se sont soulevées contre le gouvernement syrien ont été arrêtées. C’est ensuite l’escalade de la violence : d’abord, ils ont été frappés par divers objets lors de leur arrestation, c’est lors de l’interrogatoire que la « véritable » torture commence. Le Shaheb est de plus en plus pratiqué : la personne est suspendue en hauteur, ses pieds touchent à peine la terre et est ensuite rouée de coup. Amnesty International fait également état de violences sexuelles très fréquentes.
Nadia Boehlen, porte-parole de la section Suisse d’Amnesty International a déclaré « Ces témoignages de victimes de la torture ne font que confirmer que des crimes contre l’humanité sont bel et bien commis en Syrie ». L’organisation a donc demandé à ce que le « dossier Syrie » soit traité par la Cour pénale internationale (CPI), mais la Russie et la Chine, qui par ailleurs font partie intégrante du conflit syrien, avaient refusé ce recours. La Section suisse d’Amnesty International a donc demandé à son Pays d’accueillir les réfugiés syriens. De plus, elle espère que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU prolonge l’enquête sur la Syrie. Toutefois, si aucune mesure n’est prise, cela ne risque pas de faire avancer les choses.
Amnesty International tente à travers ce rapport de sensibiliser l’opinion publique, avec l’espoir que, peut-être, les hommes politiques influant se décident à agir.